En dehors des leaders syndicaux, la place de Mroni à Mutsamudu, qui accueillait ce jeudi 1er mai la célébration de la fête des travailleurs, était presque vide. Dans le même temps, la ville poursuivait son rythme habituel : les vendeurs ambulants, les petits commerces et les transports continuaient leurs activités comme un jour ordinaire.Lors de la cérémonie, les interventions n’ont pourtant pas manqué de vigueur. Hairiat Issouf a rappelé l’histoire du 1er mai, en insistant sur les «piliers du travail décent», et a évoqué les difficultés actuelles, telles que la précarité des contractuels dans les hôpitaux ou encore les bas salaires.
De son côté, le dénommé Plaisir, représentant d’un des syndicats des enseignants, a salué le long combat pour la reconnaissance syndicale. «Il fut un temps où les syndicalistes étaient stigmatisés, voire assassinés. Aujourd’hui encore, nous luttons pour nos droits et contre les abus. Un long chemin a été parcouru pour arriver là où nous sommes», a-t-il dit.
Le doyen de Comores Télécom, Halidi Soundi, a lancé un appel aux travailleurs du secteur informel pour qu’ils s’organisent en vue de défendre leurs droits. Un message repris par le préfet du centre, Ali Boura, qui a plaidé pour un climat de coopération entre travailleurs et employeurs.«Les travailleurs ne sont pas les ennemis des patrons. Ils sont leurs partenaires et doivent œuvrer ensemble pour l’intérêt commun», a-t-il déclaré.