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Fête nationale du 6 juillet I Une célébration «riche et diversifiée»

Fête nationale du 6 juillet I Une célébration «riche et diversifiée»

Société | -   Housni Hassani

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La fête nationale, qui coïncide avec l’anniversaire de l’Armée nationale de développement(And) a été célébrée mercredi matin à la Place de l’indépendance. Les jeunes recrues de l’And ont pris les devants de la célébration, présentant une danse traditionnelle, une démonstration de self défense et une parade militaire. L’assistance a surtout retenu la prestation des invités d’honneur de ce 47ème anniversaire de l’indépendance, une section de l’armée tanzanienne qui a fait une très forte impression.

 

Mercredi, pour la célébration du 47ème anniversaire de l’indépendance des Comores, une foule immense s’est rendue sur la grande place qui a vu les Comores, le 6 juillet 1975, s’affranchir des chaînes de la colonisation. Au petit matin, alors que les premiers rayons de soleil commençaient à poindre, les premiers arrivants à la fête, des civils sans invitations officielles pour la plupart, investissaient déjà les abords du stade Ajao. Cependant, certains se sont vus refuser l’accès, les services du protocole exigeant la présentation d’une pièce d’identité pour y entrer.


«Honneur et patrie» 

Un dispositif aussitôt allégé, tant une marée humaine déferlait sur la place de l’indépendance, sans doute attirée par les notes de musique des membres de l’Armée nationale de développement (And) qui accompagnaient l’entrée des troupes vers 7h 00. En tête du défilé, comme le veut la tradition, la gendarmerie nationale, le drapeau national, vert, blanc, jaune, rouge et bleu, sur lequel était brodé sa devise “ Honneur et patrie”. Elle a été suivie par la Force comorienne de défense (Fcd), les garde-côtes, le Service de santé militaire (Ssm), la Police nationale et la Douane, la police municipale, avec six officiels, dans chaque détachement et la section des scouts.


7h 57, le chef d’Etat-major, le colonel Youssouf Idjihadi, est arrivé sur les lieux. Les officiers et les différentes sections, lui ont rendu les honneurs. 8h15, arrivée du chef de l’Etat, Azali Assoumani, ovationné par des femmes qui se tenaient sur les abords du stade Ajao, et salué par des notes d’une marche militaire, avant de s’arrêter au niveau de la section musique de la gendarmerie nationale qui lui a joué l’hymne national.

Quatre minutes plus tard, du haut de son pickup, le chef suprême des armées, accompagné du chef d’Etat-major, a procédé à la rituelle revue des troupes. Après que le président aie rejoint sa place et après la lecture de versets coraniques, le chanteur Fahid le Bled’art était convié à interpréter, l’hymne national. Une prestation qui cependant, a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. “Wasi wa Komori ulimi mdzima”, cette phrase aura semé la division sur la toile, certains accusant le vainqueur de la première édition de Nyora d’avoir remplacé “dini par ulimi”.

«Une fête d’une ampleur “internationale» 

Une polémique cependant éteinte par le docteur Djohar Abdou pour qui, Fahid a bel et bien chanté les vraies paroles de l’hymne national. “L’hymne national est globalement écrit en shindzuani. Respectons cela et cessons de vouloir le traduire en shingazidja”, selon l’avis du Dr Abderemane Wadjih.


Pour la célébration de ce 47ème anniversaire de l’indépendance des Comores, le président de la République, Azali Assoumani, le délégué chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, et le chef d’Etat-major, le colonel Youssouf Idjihadi, ont voulu apporter une nouveauté au traditionnel défilé militaire. En effet, avant que ce dernier ne débute, des militaires tanzaniens invités pour la circonstance, ont présenté une parade devant la tribune des invités officielle.Tout de vert vêtus, les membres de la section tanzanienne ont effectué à une chorégraphie parfaitement exécutée. Cette fête nationale coïncide avec les 25 ans d’existence de l’Armée nationale de développement(And) créée le 21 juillet 1997.

Ce détachement a, sous les ordres de Kamali Ali Mdoihoma, tout juste élevé au grade de lieutenant-colonel, a mis la promotion 2022 à l’honneur. En effet, cette dernière a présenté des danses traditionnelle, des démonstratons de self défense, et une parade militaireà travers laquelle, ils ont dessiné respectivement, promotion 2022, And, 47ème anniversaire et Azali Assoumani.

La jeune garde de l’And dont la moyenne d’âge se situe entre 24 et 35 ans, a, notamment assuré, tout au long de la cérémonie, la musique militaire, succédant ainsi, à “l’ancienne génération qui ne cessait de réclamer du renouveau”, à en croire l’animateur de la cérémonie, le patron de la Direction générale de la sécurité civile (Dgsc), Tachfine Ahmed.

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