Le gouvernement comorien souhaite bien une coopération solide et durable avec la France mais cela devrait, d’après Moroni, se faire par « le biais de nos efforts conjoints », selon le ministre de l’Intérieur Mahamoud Fakridine qui s’est exprimé vendredi dernier à Vwadju à l’occasion de la traditionnelle cérémonie marquant la fête nationale française du 14 juillet.
«Sur une relation d’égalité et sur le respect mutuel»
L’ambassadeur de France, Sylvain Riquier, a exprimé la volonté de son pays à travailler sur les sujets d’intérêt commun au profit des deux peuples, prônant un pragmatisme dans les rapports réguliers avec l’Union des Comores. «Je salue le travail en commun que nos deux pays ont su faire et sauront faire demain encore, au service d’une relation respectueuse et d’une vision claire des intérêts de chacun», avait souligné le diplomate français. (Lire notre édition d’hier lundi 17 juillet). Le ministre de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine, assurant l’intérim de son collègue des Affaires étrangères, a loué, de son côté, « des relations historiques d’amitié et de coopération » qui doivent, selon lui, «se développer» encore davantage mais « au prix d’efforts mutuellement fournis ».
Le ministre a reconnu la complexité actuelle au sujet du contentieux territorial sur l’pile comorienne de Mayotte mais il s’est montré « convaincu que les relations franco-comoriennes, ancrées dans cette singulière amitié entre nos deux peuples, continueront à se renforcer, s’approfondir et s’élargir». Revenant sur cette coopération, le ministre estime que celle-ci doit se fonder « sur une relation d’égalité et sur le respect mutuel », et que, ajoute-t-il, il conviendra aux deux pays « de prendre résolument les voies et moyens à même de résoudre les désaccords bilatéraux ». Il a salué « l’accession du président de l’Union des Comores à la Présidence de l’Union africaine » qui constitue « un succès diplomatique indéniable, qui marque également l’enracinement continentale du pays ». Et que face à cette « grande responsabilité » historique « la Présidence de l’Union africaine doit porter une parole de modération, de dialogue et de dignité ». Adressant « les remerciements du président Azali Assoumani, du gouvernement et du peuple comorien, nos félicitations les plus sincères à Monsieur Emmanuel Macron, président de la République française et au peuple français », le ministre de l’Intérieur parle d’un partenariat et d’une amitié « qui se manifestent aujourd’hui dans divers domaines, notamment l’agriculture et la santé ».
Mahamoud Fakridine a notamment insisté un « bel exemple de coopération bi et multilatérale que constitue les avancées concernant la modernisation de l’état civil, fruit d’une collaboration entre l’Etat comorien, la France et l’Unicef » peu après avoir reconnu le puissant message livré par les Français en 1789. « La révolution française, nonobstant ses magnifiques pages et ses soubresauts terribles, a donné au monde des valeurs, des principes et des normes qui sont universels. Liberté, Égalité, Fraternité, droits de l’Homme et des peuples, c’est cela même les fondements qui dépassent votre Hexagone », a-t-il souligné.