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Garde-à-vue de Mohamed Djaé Mdahoma I La Cndhl s’indigne contre «les mensonges» d’Oubeidillah Mchangama

Garde-à-vue de Mohamed Djaé Mdahoma I La Cndhl s’indigne contre «les mensonges» d’Oubeidillah Mchangama

Société | -   Nazir Nazi

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La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) et moi sommes choqués et indignés face aux insinuations mensongères relatives à cet enfant qui se trouve à la maison d’arrêt de Moroni’”, a indiqué la présidente de la Cndhl, Sittou Raghadat Mohamed, ajoutant que les propos d’Oubeidillah Mchangama “sont complètement faux”.

 

La présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) a exprimé hier son indignation après “les mensonges”, selon ses mots, propagés par Oubeidillah Mchangama au sujet d’un garçon placé en détention pour “agression sexuelle” présumée sur “une fillette de quatre ans”. Le journaliste avait affirmé que Mohamed Djaé Mdahoma se trouverait dans une “situation alarmante” depuis son placement en détention il y a trois mois.


“La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) et moi sommes choqués et indignés face aux insinuations mensongères sur cet enfant qui se trouve à la maison d’arrêt de Moroni’”, a indiqué Sittou Raghadat Mohamed, ajoutant que les propos d’Oubeidillah Mchangama “sont complètement faux”.
La présidente de la Cndhl a affirmé qu’elle déploie des équipes chaque semaine pour prendre connaissances de l’état des personnes en détention dans toutes les prisons, à la Maison d’arrêt de Moroni en particulier.

“Après ces visites, nous nous adressons au ministère concerné et nous dressons des rapports par rapport à la situation constatée sur place”, a-t-elle clarifié. La présidente de la Cndhl annonce que grâce à son institution et au ministère de la Justice “la Maison d’arrêt de Moroni bénéficie d’un dispensaire avec un infirmier en permanence. Nous avons également une grande citerne d’eau”.


Sittou Raghadat Mohamed affirme, par ailleurs, que les mineurs se trouvent dans une zone spéciale. Elle a expliqué que “les mineurs qui étaient autrefois mélangés avec les autres prisonniers adultes pour des raisons d’espace sont maintenant dans un quartier propre aménagé pour eux. Il s’agit d’un quartier destiné aux personnes poursuivies pour atteinte à la sûreté de l’Etat et comme ils sont tous libérés, on a réservé cet espace aux mineurs. Aujourd’hui, ils ne sont donc pas mélangés avec les adultes”.


Pour ce qui est de l’âge de l’enfant, Sittou Raghadat Mohamed  a montré l’acte de naissance de l’enfant. Il est né “le 2 mars 2004. Le 2 mars prochain, il aura 17 ans. Dire que l’enfant à 9 ans parce qu’il a une petite taille, parce qu’il a maigri, pour moi je trouve que c’est un tissu de mensonges. On ne définit pas l’âge en fonction de la taille”, dira-t-elle tout en déplorant le silence du gouvernement face à “des mensonges graves”.


Pour ce qui est de l’état de santé de Mohamed Djaé Mdahoma, Sittou Raghadat Mohamed déclare que son institution n’est pas au courant que “l’enfant a un problème mental”. Elle réclame des preuves qui justifient que l’enfant est mentalement malade. A titre d’information, le journaliste Oubeidillah Mchangama a reconnu s’être trompé sur l’âge de l’enfant. Dans une vidéo postée ce jour, Oubeidillah Mchangama a présenté ses excuses. Il s’est ainsi rétracté, précisant que le garçon a 16 ans et non 9 comme il avait affirmé dans sa première vidéo partagée sur les réseaux sociaux.

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