Prévue d’être lancée mi-février dernier, la commercialisation du gaz de la société comorienne des hydrocarbures (Sch) risque encore une fois de ne pas être au rendez-vous même pendant le mois sacré du Ramadhwani. La cause de ce retard est le Covid-19. Selon le directeur général, Oumara Mgomri, la Sch ne peut pas commercialiser le gaz pendant le mois sacré de Ramadhwani car le technicien de Bnh est retenu en Inde à cause de la mesure de prévention contre le Coronavirus. Le technicien est parti en vacance en Inde depuis fin janvier, il n’a malheureusement pas pu quitter le pays et le contrat qui nous relie à Bnh Gaz stipule que ses techniciens vont assurer l’unité de gaz durant une année tout en formant nos agents. Donc, nous ne pouvons pas prendre des risques pendant son absence», s’est-il expliqué.
Le directeur général de la Sch a toutefois rassuré que la commercialisation se fera dès l’arrivée dudit technicien. «Il s’est permis de voyager car nous étions en attente de certaines bouteilles. Les onze mille bonbonnes sont déjà installées à l’enceinte de l’unité de gaz. Certes, nous pouvons le commercialiser, mais il faudrait aussi protéger la société par rapport au contrat, en évitant de prendre des risques», a-t-il indiqué. A l’entendre, quelques bonbonnes se trouvent présentement à Moimbassa.
A rappeler que le ministère avait précisé avant février que quatre cents bonbonnes ont été déjà remplies de gaz depuis, représentant près de 400 m3 de gaz stockés. Il a été annoncé, à la même période, que la Sch allait vendre des bouteilles de six, neuf et douze kilogrammes en partant sur le prix de mille francs le kilo pour le consommateur.
Ainsi, «la société d’Etat vendra la bouteille de neuf kilos à neuf mille francs contre douze mille francs actuellement sur le marché. Pour ce prix de mille francs auprès du consommateur, la Sch a rassuré que toutes les commissions sont inclues peu importe le lieu où se fait la vente», a confié un communicant du ministère.
Quant à l’accessibilité dudit produit au niveau des autres îles, le chargé de communication au ministère de l’Energie a tenu à préciser que le projet est global et que le produit sera accessible au niveau national. «La société pourra implanter des points de vente. Elle pourra sous-traiter avec des commerces de la place afin de faciliter la population», a-t-il fait savoir.