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Gaza-40 mille morts I Le monde assiste au «premier génocide» du 21eme siècle

Gaza-40 mille morts I Le monde assiste au «premier génocide» du 21eme siècle

Société | -   A.S. Kemba

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Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, dans un rapport en date du mois de juin, a dénoncé «les souffrances des palestiniens » à Gaza et en Cisjordanie occupée et terrorisée par des colons armés qui tuent délibérément des habitants. Les appels au cessez-le-feu restent vains et n’infléchissent pas la position de l’Etat hébreu et la machine de guerre de Tsahal.

 

Le gouvernement d’extrême droite israélien poursuit impunément les massacres contre le peuple de Gaza soumis, depuis dix mois, à de terribles scènes de souffrances et d’humiliations. Hier, le sombre chiffre de «40.000 morts » a été enregistré par les services de secours palestiniens. Un bilan qui pourrait être multiplié par trois, selon de nombreuses études réalisées par de sérieux experts militaires qui parlent de «12.000 bombes» larguées dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre.

«la faillite de la diplomatie  mondiale»

On dénombre aussi «37 millions de tonnes de débris», selon le haut responsable du Service de lutte antimines des Nations Unies (Unmas), Pehr Lodhammar. La communauté internationale assiste, impuissante, souvent avec complicité, à ce premier génocide du 21eme siècle. Pour de nombreux chercheurs, la guerre à Gaza illustre «la faillite de la diplomatie  mondiale». L’inaction des grandes puissances et le manque d’instruments de contraintes politiques et militaires contre l’Etat agresseur est sources d’interrogations et d’inquiétudes.


Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, dans un rapport en date du mois de juin, a dénoncé «les souffrances des palestiniens» à Gaza et en Cisjordanie occupée et terrorisée par des colons armés qui tuent délibérément des habitants. L’enclave palestinienne, désormais invivable, est transformée en ruines par la puissance de feu de Tsahal.
«Un cessez-le-feu immédiat à Gaza est indispensable pour faire baisser les tensions et sauver des vies», a souligné Navi Pillay, présidente de la Commission internationale indépendante chargée d’enquêter dans le Territoire palestinien occupé. Selon toujours un décompte de l’Onu, «70% des victimes sont des enfants». Et 90% des morts sont des civils, enfants, femmes et vieillards.

«L’Histoire nous jugera tous»

Famine et maladies infectieuses rythment le quotidien des habitants de Gaza, plongés dans l’un des plus durs épisodes de ce conflit, vieux de 75 ans. On compte aussi 885 médecins et sages-femmes tués, 80% des infrastructures médicales détruites, 168 journalistes et 79 agents et officiers de secours et 100 professeurs d'université et chercheurs décédés, 9000 étudiants et 500 autres enseignants ont perdu la vie, selon Ismail Thawabita, directeur général du Bureau de communication de Gaza, cité par Al-Jazzera.Les autorités israéliennes disent vouloir se défendre après les massacres perpétrés par le Hamas, le 7 octobre, au sud d’Israël, à l’origine de la mort de «1.200 israéliens» dont des femmes et des enfants.

 

Les initiatives en vue d’un cessez-le-feu n’apportent pas de résultats probants. Les protagonistes, d’une part, et les puissances d’influence, de l’autre, cherchent désespérément un accord de cessez-le-feu à l’occasion d’une réunion de dernière chance prévue ce vendredi 16 août au Qatar mais boycottée par le Hamas. La guerre à Gaza pose de sérieux problèmes sur le respect du droit international et des valeurs humaines. Mais, pour des responsables internationaux, le silence et les complicités ne resteront pas impunis. «L’Histoire nous jugera tous», a souligné António Guterres, le chef de l’Onu.

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