Une formation sur la prise en charge des traumatismes subis par des enfants victimes d’agressions sexuelles et de violences a été organisée la semaine dernière à la gendarmerie nationale. L’idée est de permettre aux agents des forces de sécurité de disposer des techniques de secours des victimes de ces trauamtismes.
La cérémonie de remise des attestations aux stagiaires ayant bénéficié de ladite formation animée par la capitaine Vanessa Bosserelle et le lieutenant Mohand Bouzidi s’est tenue vendredi 7 octobre dernier en présence du commandant de la gendarmerie nationale, du procureur de la République, du colonel Mohamed Yahaya, du colonel Naoufal Boina, du directeur général de la police et la sureté nationale Abdel-Kader Mohamed, et du représentant du bureau de l’Union européenne à Moroni, Pierre Bezize.
Selon le commandant de la gendarmerie nationale, Ramadani Mdahoma cette formation au profit des magistrats, policiers, gendarmes, agents de la police judiciaire et des médecins portant sur les techniques médico-judiciaires de prise en charge des mineurs victimes d’agressions sexuelles et violences et les autres qui suivront «s’inscrivent dans la démarche de mise en œuvre d’une équipe d’experts, d’un personnel hautement formé et expérimenté qui sera constitué de magistrats et de médecins qui travailleront en synergie pour défendre cette cause et une prise en charge adéquate des traumatismes qu’ils pourraient subir», a-t-il mentionné.
Les partenariats au bénéfice des enfants
«Tous les sujets abordés se retrouvent en effet sous le chapeau de l’intitulé du séminaire parmi lesquels les méthodes de prise en charge pluridisciplinaires des cas de psycho-traumatisme que peut subir cette catégorie très vulnérable de la population», a-t-il formulé avançant être «reconnaissant de la nécessité sociale et de l’impératif médical de la protection des mineurs victimes d’agressions et de violences, cette deuxième session de formation dénote de l’importance du renforcement des capacités des acteurs impliqués dans le domaine». Notons que ladite formation entre dans le cadre du programme d’assistance technique et d’échanges d’informations de la commission de l’Union européenne Taiex.
Le représentant du bureau de l’Union européenne à Moroni, Pierre Bezize, a indiqué qu’il s’agit de la deuxième formation de la commission Taiex en Union des Comores et se réjouira du fait qu’à chaque fois, le commandant Ramadani Mdahoma leur fait part de l’importance de ces formations et à quels points elles serviront à faire avancer les choses. «La protection des femmes, des enfants et des mineurs demeure la priorité majeure de l’Union européenne, d’où notre coopération», a rappelé Pierre Bezize.
«Les violences contre les mineurs sont une atteinte intolérable à l’intimité, et à l’avenir d’une société. Protéger les enfants dans le présent c’est préparer l’avenir. Il est donc prioritaire que les autorités d’un état tel qu’il soit prennent conscience des enjeux liés à la protection de l’enfance contre les violences, en mettant en place les outils nécessaires.
C’est ainsi que l’ambassade de France s’est engagée depuis le départ dans cette initiative portée par la gendarmerie», formule, de son côté, l’attaché de la sécurité à l’ambassade de France, le colonel Eric Panloup. Et de conclure qu’en fonction de la durée, il était nécessaire d’avoir des partenaires pour pouvoir travailler encore plus efficacement. «D’où l’adhésion du bureau de l’Union européenne à ce projet sans qui, les travaux auraient évolué lentement. Nous espérons tenir la troisième formation d’ici la fin de l’année qui devraient aboutir à la mise en place d’une unité médico-judiciaire qui sera complémentaire à la salle d’audition inaugurée il y’a quelques mois». Le procureur de la République, Ali Mohamed Djouneid, a fait savoir que la participation du parquet à cette cérémonie de fin de formation témoigne de sa détermination et de son accompagnement à toute action tendant à la sécurité et à la prise en charge des enfants.