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Gestion de l’hôpital Al-Qasmi de Samba-Nkuni : Après Sharjah, le gouvernement prend le relais

Gestion de l’hôpital Al-Qasmi de Samba-Nkuni : Après Sharjah, le gouvernement prend le relais

Société | -   Abdou Moustoifa

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Dès le lancement officiel de ses activités en 2015, soit la deuxième année après son inauguration, l’hôpital Al-Qasmi de Samba-Nkuni était sous la charge de la fondation Sharjah, plus particulièrement, en ce qui concerne les salaires. Pendant deux ans cette fondation assurait le paiement de tout le personnel de l’hôpital. Désormais cette responsabilité revient au gouvernement comorien qui a mis en place un plan d’accompagnement, même s’il était obligé de se passer des services de certains agents contractuels.

 

Jusqu’au mois de décembre 2017, les salaires de l’ensemble du personnel de l’hôpital Al-Qasmi de Samba-Nkuni étaient assurés par la fondation Sharjah. Financé par Cheikh Sultan Bin Mouhammad Al-Qasmi et inauguré en 2014, ce centre hospitalier employait une centaine de personnes. La prise en charge couvrait une période de deux ans.

Ayant constaté la fin de l’échéance, le gouvernement a décidé de mettre en place une batterie de mesures d’accompagnement pour assurer le fonctionnement de l’hôpital dont la fréquentation ne cesse de croitre. 

Avec huit services composant le centre, et cent-deux agents, les autorités ont donc priorisé leurs actions avec les moyens disponibles. Selon la secrétaire générale du ministère de la Santé, Moinourou Ahmed Saïd Hassani, les mesures prises à l’heure actuelle consistent d’abord à prendre en charge les trente-six agents qui étaient en détachement à l’hôpital en les réintégrant dans la fonction publique. Il s’agit selon elle des fonctionnaires qui composent le personnel soignant.

 

Nous avons introduit les charges de l’hôpital de Samba-Nkuni dans la loi de finances 2018 qui vient d’être votée. Une étape sine qua non pour la recherche du budget de ce centre. Nous tâcherons d’évoluer progressivement mais ce qui est important est de garder le fonctionnement des services déjà disponibles, a-t-elle indiqué.

 

En s’évertuant de faire le nécessaire pour maintenir les activités de cet hôpital de référence situé dans la région d’Itsandra, le gouvernement a tout de même fait des choix délicats qui ne satisferont pas tout le monde.


Quarante-deux agents au chômage technique

Si aujourd’hui, tout semble être bouclé pour le paiement des salaires du mois de décembre, d’autres agents risquent de ne pas toucher un autre salaire. En effet, il y aura, selon la secrétaire générale du ministère de la Santé, environ 42 agents qui seront envoyés au chômage technique. Ces derniers étaient des contractuels recrutés pour épauler le personnel médical en place.

“Certes ce choix est délicat et nous comprenons ce que cela signifie. Mais les moyens ne nous permettent pas de les garder pour le moment. Désormais le système de vacation sera mis en place et les spécialistes pourront alterner en s’y rendant à Samba pour aider les autres”, a fait savoir Moinour Ahmed Saïd Hassani avant d’ajouter que le ministère de la Santé a d’ailleurs présenté une note en conseil sollicitant l’engagement de pourparlers avec Sharjah en vue de renouveler le contrat.

“Cela nous permettra de réorganiser l’hôpital en étudiant le cas des autres agents afin de les recruter. Sharjah pourra également nous aider à réhabiliter l’hôpital en augmentant les services avec des équipements qui répondront aux besoins de la population qui y abonde” a-t-elle avancé lors d’un entretien hier mardi avec Al-watwan.

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