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Gestion de l’Ortc I Hafi apporte sa «vérité» après l’interview de son successeur

Gestion de l’Ortc I Hafi apporte sa «vérité» après l’interview de son successeur

Société | -   Abdallah Mzembaba

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L’ancien patron de l’Ortc, Mahamoud Salim Hafi, réagit à certaines déclarations faites par son successeur, Mohamed Abdou Mhadjou. Il apporte des clarifications notamment sur la couverture de la radio à Mwali, la situation budgétaire sous sa direction et le projet de plateau télé, entre autres.

 

Au lendemain de la parution de l’interview de Mohamed Abdou Mhadjou, directeur général de l’Office de la radiotélévision des Comores, son prédécesseur, Mahamoud Salim Hafi, a tenu à apporter sa «vérité». Aujourd’hui, étudiant à l’Institut national du service public de Strasbourg (France), anciennement Ecole nationale d’administration (Ena), Mahamoud Salim Hafi dit ne pas comprendre pourquoi l’actuel directeur général de l’Ortc rejette «la faute sur les autres et surtout pourquoi il ne restitue pas les faits, mais les pervertis. Quand on prend la tête d’une société, au bout de trois mois on assume ses responsabilités au lieu de chercher la petite bête en accusant les autres».


S’agissant de la couverture radio, l’ancien ministre de l’Education affirme que l’île de Mwali captait bien la radio nationale avant son départ puisque «nous avons changé d’émetteur en prenant celui qui était à Vwadju pour l’installer à Mwali et un autre pour l’installer à Ngazidja. Nous avons juste changé l’émetteur de Vwadju et on l’a envoyé à Mwali et ça a réglé le problème. Donc, dire que l’île ne captait pas la radio nationale depuis toutes ces années, c’est faux».

«Des recettes publicitaires de 5 millions»

Aussi, «il me reproche d’avoir recruté 80 personnes à la veille de mon départ en tant que directeur général de l’Ortc, or je devais commencer ma formation en France le 1er septembre 2021, je suis donc parti des Comores avec mon titre dès le mois d’août. Lui, il a été nommé le 14 septembre. Je tiens à souligner que c’est moi qui ai demandé au chef de l’Etat de me remplacer parce que je ne pouvais pas être étudiant en France et directeur général aux Comores. Quant au recrutement, les seules personnes que j’ai titularisées, c’était au mois de juillet ou août et c’était des stagiaires déjà sur place. Elles étaient une vingtaine au maximum. Maintenant, j’attends qu’il prouve ce qu’il dit et qu’il montre que j’ai recruté 80 personnes», martèle l’ancien ministre de l’Education nationale.


En quittant le pays au mois d’août, «je n’avais que deux mois d’arriérés au niveau des agents qui ne bénéficient pas de la subvention de l’Etat». Pour payer ces agents durant «mon passage à la tête de l’Ortc, j’avais un contrat avec la Snpsf qui me donnait l’argent afin de les payer quand leurs collègues de la subvention de l’Etat percevaient leurs salaires et en retour, les droits d’images de la télévision étaient versés dans cette banque par le groupe Thema. J’avais la confiance de la Snpsf et je régularisais la situation à chaque versement de Thema. Je réfute donc les propos selon lesquels l’Ortc croulait sous les dettes bancaires. Aucune banque de la place ne devait de l’argent à l’Ortc du temps de ma direction générale», déclare Mahamoud Salim Hafi.


Dans le même temps «j’avais des recettes publicitaires de 5 millions par mois venus après l’excellent travail que nous réalisions et que le journal Al-watwan a salué dans ses colonnes à travers un article». Pour revenir à l’aspect financier, «je prenais 14 millions à la Snpsf pour couvrir deux mois de salaires des agents contractuels en attendant Thema et son versement de 3,5 à 4 millions par mois, ensuite j’ai signé une convention de facilitation de paiement avec la Sonelec. Cet argent représentait 6,8 millions de francs versés chaque mois dans nos comptes en attendant que la Sonelec paie toute la facture. L’ensemble de cet argent avoisinait la quinzaine de millions par mois et je m’en servais notamment pour l’achat du parc automobile à Ngazidja et à Ndzuani».


Pour ce qui est du nouveau plateau du journal télévisé, «l’Etat nous avait accordé 50 millions pour couvrir tous nos frais lors de la campagne contre la Covid-19. J’ai ensuite pris une grande partie de cet argent pour l’allouer au plateau télé et lui il vient dire que c’est de l’argent propre». «Nous avons sur un autre volet, engagé une boite à Marseille avec un certain Nourdine et déboursé 7000 euros notamment pour que Citv se charge de faire des images là-bas et Kassim Oumouri peut en témoigner. Mais en arrivant, mon successeur à arrêter ce projet».

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