Dans le cadre du système national d’alerte et de surveillance aux Comores, la Direction générale de la sécurité civile (Dgsc) a organisé, le 31 juillet dernier, un atelier de formation en partenariat avec l’Unicef à l’hôtel Retaj. Cette session a réuni des leaders communautaires, des animateurs de radios locales et des responsables communaux afin de renforcer leurs capacités en gestion des risques de catastrophes.
L’implication des communautés
L’objectif principal était de consolider la résilience des communautés face aux aléas naturels, en les sensibilisant aux actions à entreprendre avant, pendant et après une catastrophe. Les participants ont été formés sur les principes de prévention, les systèmes d’alerte précoce, les canaux de communication d’urgence, ainsi que sur la répartition claire des rôles et responsabilités en cas de crise. Le système d’alerte précoce a été au cœur des échanges. Il souligne la nécessité pour les populations exposées aux risques, de s’impliquer activement dans la protection de leurs communautés. «Je tiens à remercier sincèrement tous ceux qui s’engagent aux côtés des institutions nationales pour protéger les communautés, en particulier les enfants, contre les aléas et crises qui menacent notre pays», a déclaré la représentante du directeur de la Dgsc, Jean Mark Sailat, chef du département suivi et planification.
Elle a rappelé que l’Union des Comores fait face à une vulnérabilité croissante aux cyclones tropicaux, vents violents, pluies intenses, inondations, glissements de terrain, éruptions volcaniques et épidémies récurrentes. Elle a également formulé des recommandations concrètes, telles que l’interdiction de construire des habitations dans des zones instables ou à proximité de sites à risque. «J’insiste sur l’importance de votre implication active durant cette session. Ce moment d’échange doit permettre de partager vos expériences, vos défis et vos bonnes pratiques, afin de trouver ensemble des solutions adaptées pour protéger nos communautés», a-t-elle ajouté.
Ouvrant officiellement la session, Jean Mark Sailat a salué l’engagement des participants. «Vous êtes ici aujourd’hui non seulement en tant que stagiaires, mais en tant qu’acteurs clés de la résilience locale. En tant que leaders, communicateurs et responsables de proximité, vous jouez un rôle stratégique dans le relais des alertes, la mobilisation des populations, la diffusion des messages de prévention et la coordination des premières actions de secours », a-t-elle dit.
Les participants ont exprimé leur soutien à cette démarche, en s’engageant à relayer les messages de prévention à travers les médias et dans toutes les localités, comme cela a déjà été fait à Ndzuani et Mwali.
Pour Ngazidja, c’était l’occasion d’être sensibilisée à la protection des enfants et des populations les plus vulnérables. «Dans un pays comme le nôtre, exposé à de multiples risques naturels et sanitaires (cyclones, inondations, glissements de terrain, épidémies ou éruptions volcaniques) il est impératif de bâtir une réponse forte, cohérente et ancrée dans les réalités communautaires», a souligné Antika Mhadji Rachad, déléguée chargée du développement durable au gouvernorat. Tous disent déclarent être déterminés à mettre en pratique les enseignements reçus, afin de préserver et protéger leurs communautés.