Trois cadres des Aéroport des Comores (Adc) ont tenu à apporter des éclaircissements sur cette affaire tout en pointant du doigt l’enquête menée par le chef de la page Facebook «Chabakat al internetya». Se faisant lyncher à cause des recettes du service parking, les Adc pestent du fait que les cadres supérieurs disent avoir constaté «une augmentation des recettes après la nomination de l’actuel directeur général». Le chef du service communication et protocole des aéroports, Mohamed Djaoid Saïd Youssouf, a fait avancer des chiffres pour prouver le contraire de ce qu’a avancé la page médiatique. Selon lui, le service parking a enregistré une augmentation de plus de 50% des recettes aux cinq premiers mois de l’année dernière.
«Les recettes de ce service étaient de 14 millions de francs de janvier à mai 2022. Après la suspension des agents dudit service suite à des soupçons, nous avons enregistré 35 millions de francs de juin à octobre 2022. Ce qui prouve la politique de gestion saine nouvellement instaurée par l’actuel patron des Aéroport des Comores», a-t-il démontré.A son tour, le directeur général adjoint des Adc, Mohamed Djaoidi Ali Mlatamou, a, par ailleurs, tenu à rassurer que les recettes journalières de ce service, mises en évidence par Chabakat al internetya, seraient quotidiennement versées au guichet de la société nationale des postes et services financiers (Snpsf) implanté à l’aéroport.«A l’exception des recettes générées durant le week-end lesquelles sont versées chaque lundi. La politique de gestion de l’actuel directeur a fait augmenter les recettes journalières du service parking. Elles sont passées de 4 millions de francs à 9 millions de francs comoriens. Ce qui prouve les résultats escomptés suite à cette nouvelle gestion. Les dépenses sont couramment sécurisées contrôlées afin d’éviter les urgences financières futiles», a-t-il expliqué.
Le Cnpa interpelé
Mohamed Djaoidi Ali Mlatamou a enfin interpelé le conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) sur ce dossier. Les cadres des Adc parlent «d’accusations gratuites et infondées». Selon lui, les problèmes personnels ne doivent pas primer sur les enquêtes professionnelles. «Par rapport aux suspensions des agents soupçonnés, il s’agit d’une décision collégiale après un conseil de direction et un conseil de discipline. Cette décision n’est pas unilatéralement prise par le directeur général actuel», a-t-il fait savoir.
