La planification des crises et la gestion des catastrophes naturelles et anthropogéniques fait l’objet d’un atelier de formation pilotée par la direction générale de la sécurité civile. Ouverte lundi dernier, cette formation de sept jours, financée par l’Union européenne à travers le mécanisme Taiex, a pour objet d’aider les Comores, à travers les organisations et institutions concernées, de faire face aux différents types de crises et catastrophes auxquels elles sont susceptibles d’être exposées, que ça soient des évènements d’origine naturelle ou dûs aux activités humaines.
«L’Union des Comores est vulnérable aux catastrophes naturelles»
«Cette formation permettra d’appréhender les moyens humains, techniques et juridiques en gestion de crise, mais également les méthodologies et les bonnes pratiques dans l’activation et le fonctionnement d’une cellule de crise, elle permettra en outre de discuter sur la coordination des différents acteurs dans la gestion de crise; complexe, et de partager les expériences», peut-on lire sur un document distribué à l’occasion.
Pour sa part, le directeur général de la sécurité civile, Tachfine Ahmed, a saisi l’occasion pour remercier les instructeurs pour avoir accepté de prendre part à cette activité pour partager leur expérience et expertise avec les participants comoriens. Il exprimera également sa gratitude à l’endroit de l’Ue pour la mise en place de moyens financiers permettant de réaliser plusieurs activités bénéfiques pour la Dgsc. «Petit Etat insulaire, l’Union des Comores est vulnérable aux catastrophes naturelles, telles que les tempêtes tropicales, les inondations, les éruptions volcaniques, les risques de séismes et de tsunamis, ainsi que les glissements de terrain», a-t-il rappelé, citant l’exemple du cyclone Kenneth qui a ravagé une plus grande partie du pays en 2019, occasionnant des dommages estimés à 185 millions de dollars.
C’est ainsi que le colonel Tachfine Ahmed souligne la pertinence de cette formation, surtout dans cette période où le pays est en alerte jaune suite aux activités sismiques du volcan Karthala. «La formation dispensée durant cette semaine entière va permettre à notre pays de parfaire son organisation pour faire face aux différents types de crises et catastrophes auxquelles il est susceptible d’être exposé», a-t-il expliqué avant de montrer aux participants que celle-là leur permettra de consolider davantage leurs connaissances. «Je fonde l’espoir que cette formation répondra à nos attentes et qu’elle permettra d’enclencher une dynamique plus forte dans la formation des cadres de notre institution. Je n’ai aucune inquiétude à ce sujet car vous avez devant vous les meilleurs spécialistes de France dans le domaine», a-t-il encouragé.
À son tour, le directeur régional de la sécurité civile à Mwali, Mohamed Youssouf Bounou, a salué cette initiative qui, selon lui, aidera les participants à renforcer leurs capacités intellectuelles, lesquelles leur permettront d’affronter tout genre de catastrophe dans le pays. «Cette formation est axée sur l’opérationnalisation et organisation approfondie pour faire face à tout genre de risque. Cette formation nous aidera à déterminer les rôles de tout un chacun», a-t-il détaillé.
Pour l’attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France, Eric Panloup, cette formation fait partie d’un programme qui s’inscrit dans la durée, suite auquel l’on souhaite que les Comores soient dotées d’une cellule spécialisée qui soit à même de répondre à tout type de catastrophe naturelle. «C’est vrai qu’aujourd’hui c’est le volcan qui est en tête d’affiche mais pas que. On peut citer effectivement les tempêtes tropicales, les ouragans, les pollutions maritimes, entre autres. On a vraiment tout un panel de risques auxquels il faut être en capacité de répondre. Dans cette optique nous avons mis en place cette coopération sur la gestion des catastrophes naturelles, avec objectif de court terme de créer cette cellule, de la doter surtout de moyens», a-t-il souligné avant d’indiquer qu’actuellement, les projets sont en cours pour justement répondre à ses besoins et permettre à cette unité de se donner les moyens d’agir.