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Gestion des déchets : la mairie de Moroni relance son partenariat avec la Sccc

Gestion des déchets : la mairie de Moroni relance son partenariat avec la Sccc

Société | -   Djaaffar Ahamed

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À l’approche du 50ème anniversaire de l’indépendance des Comores, la capitale veut se donner une nouvelle image. Moroni s’engage à nouveau dans une dynamique de propreté grâce à un partenariat renouvelé avec la Société de Concassage Chine-Comores (Sccc).

 

Après une année d’interruption, la Sccc, ou Société de concassage Chine-Comores, reprend ses activités à Moroni. Cette fois, elle revient avec un contrat signé à long terme avec la mairie, dans l’optique d’instaurer une gestion durable des déchets. L’opération s’inscrit dans un projet plus large baptisé « Moroni ville propre », porté par la municipalité dans le but d’améliorer l’hygiène et le cadre de vie des habitants.


Nadjah El-Gharbi, manager et contrôleur au sein de la Sccc, explique que l’accord de l’année précédente n’avait pas été reconduit, ce qui avait entraîné un relâchement dans la collecte des déchets. Ce nouveau partenariat marque donc « un engagement plus ferme». Il affirme que l’ambition est de «faire de Moroni une ville débarrassée de ses déchets, où la propreté devient une norme et non un objectif occasionnel».

Un modèle de gestion pérenne des ordures

La mairie de Moroni, sous l’impulsion de son maire sortant Mohamed Ahmed Assoumani, mise sur cette collaboration pour transformer en profondeur la gestion des ordures ménagères. Lors d’une conférence de presse, l’initiative a été officiellement présentée en présence des représentants des deux parties. Mourad Hassani, directeur des ressources générales et budgétaires, y a vu une étape décisive vers une ville plus saine. Il a insisté sur la nécessité de «maintenir cette dynamique dans la durée» et d’en faire «un exemple de bonne gouvernance environnementale».


Le dispositif mis en place repose sur une organisation pensée pour limiter l’impact écologique. Une attention particulière est portée au tri des déchets, notamment en ce qui concerne les matières pouvant être réutilisées. Les canettes métalliques, par exemple, sont redistribuées gratuitement aux artisans locaux, qui s’en servent pour la fabrication d’ustensiles.Aboubacar Mohamed Ahmed, chef de service à la mairie, rappelle que la municipalité entend pleinement jouer son rôle dans cette opération. Il affirme que les agents seront mobilisés pour accompagner la Sccc, dans un esprit de complémentarité et d’efficacité. Il s’agit selon lui d’un « défi collectif, qui appelle l’engagement de tous les acteurs de la ville».


Moroni veut donc retrouver le chemin de la propreté, non pas à travers une action ponctuelle, mais en construisant un modèle de gestion pérenne. Pour les responsables municipaux comme pour la Sccc, ce retour au terrain marque «une nouvelle étape dans l’histoire de la capitale», avec l’espoir qu’elle devienne un jour «une référence nationale en matière d’environnement urbain».

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