Le plan national de gestion des déchets médicaux vient de faire l’objet d’une troisième mise à jour. Élaboré en novembre 2020 dans le contexte de la pandémie de Covid-19 par le ministère de la Santé, ce document a été revu lors d’un atelier organisé mardi 24 juin à l’hôtel Itsandra, ayant réuni plusieurs acteurs du secteur sanitaire.L’étude de révision s’est appuyée sur l’analyse des caractéristiques des déchets médicaux infectieux, notamment les objets tranchants, piquants et assimilés, générés quotidiennement dans les établissements de santé.
Le projet Compass, qui vise à améliorer les soins de santé primaires et à renforcer les capacités des institutions et des acteurs clés, est mis en œuvre en collaboration avec l’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev) et la Direction de la lutte contre les maladies (Dlm). Ces entités ont participé activement à la révision du document.Des directeurs techniques, accompagnés d’experts en gestion des déchets, du directeur logistique de l’hôpital El-Maarouf, Abdoulkarim Adam, et du responsable national du point focal des infections, Said Hassani, ont validé les grandes lignes du plan. Les discussions ont porté sur plusieurs aspects : nature des déchets, méthodes d’élimination, outils de suivi et responsabilités des structures de santé.
Manque de formation
Le responsable de la sauvegarde environnementale et sociale, Ali Issihaka, a rappelé l’importance de cette démarche. «Nous sommes ici pour valider un document essentiel à la mise en œuvre du projet Compass. Pour qu’il soit opérationnel, il faut disposer d’outils comme ce plan national, destiné à être utilisé par tous les établissements de santé pour une meilleure gestion des déchets médicaux», a-t-il fait savoir. Il a également précisé que l’hôpital El-Maarouf, parmi d’autres, appliquera ce plan, et que l’une des missions en cours est l’élimination des médicaments périmés ou non utilisés.
Le chef de la Dlm, Dr Naouirou Mhadji, a tenu à remercier les participants pour leur engagement et a souligné la nécessité de clarifier certains points avant l’adoption officielle du plan au niveau national. L’experte en gestion des déchets chimiques dangereux, Mariam Chabaane, a indiqué que l’analyse s’est concentrée sur les déchets infectieux générés quotidiennement, en se basant sur des données fournies par les hôpitaux. Elle a insisté sur la rigueur scientifique de cette approche.
Enfin, il a été rappelé que la lutte contre la mauvaise gestion des déchets médicaux est essentielle. Elle passe par l’usage de pratiques hospitalières adaptées, incluant des outils de tri et de suivi comme les sacs de collecte spécifiques. Toutefois, plusieurs études révèlent encore un manque de formation sur les procédures de collecte avant élimination, ce qui traduit un besoin urgent de renforcement des capacités du personnel.
Touma Said