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Gestion des déchets plastiques I L’agence nationale hausse le ton et annonce une sensibilisation

Gestion des déchets plastiques I L’agence nationale hausse le ton et annonce une sensibilisation

Société | -   Nazir Nazi

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Une campagne de sensibilisation sera lancée avant la mise en application effective de la loi Oumouri. Selon la direction générale de l’Angd, cette période de conscientisation ne dépassera pas les six mois. Adoptée il y a un peu plus de cinq ans et promulguée il y a exactement quatre ans et huit mois, la loi N°17011/Au, portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables reste toujours sans effet

 

La lutte contre les déchets plastiques a fait l’objet d’un point de presse la semaine dernière à la salle de conférence du ministère de l’Environnement. Le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (Angd), Youssoufa Mze, annonce une campagne de sensibilisation qui sera prochainement lancée en vue de conscientiser la population sur le danger des sacs plastiques. Une période durant laquelle «la loi Oumouri» interdisant l’utilisation des sachets et emballages plastiques non biodégradables sera également exposée dans le pays avant sa mise en application.


Selon lui, cette campagne ne dépassera pas les six mois du fait que la loi mentionne une période moratoire ne dépassant pas ce délai. «Nous allons sensibiliser les grands commerçants, les revendeurs, les acheteurs. Les autorités communales et militaires seront formées pour cette lutte. Seuls les plastiques biodégradables seront autorisés dans le pays. Chaque citoyen doit être au courant des sanctions prévues par ladite loi. Aucune excuse ne sera acceptée», prévient le patron de l’agence avant de laisser comprendre qu’une note accompagnera la campagne de sensibilisation afin de préciser la date butoir.


Par rapport à la substitution des sacs plastiques, qui sont d’ailleurs plus utilisés dans les grands marchés et les fêtes coutumières, Oussoufa Mze annonce l’existence de sacs de remplacements et qui sont, selon lui, «déjà disponibles dans le pays». Il évoque une société locale qui pourrait répondre à la demande de milliers de sacs par jours. «Une société comorienne de production de sacs biodégradables existe déjà. Elle a une capacité de production de 7.2 mille sacs en tissu par heure. Ces derniers sont beaucoup plus utilisés lors de nos madjliss dans le cadre des mariages traditionnels. Elle a la capacité de répondre au besoin actuel. D’ailleurs, chaque citoyen devrait être fier de la consommation locale «, rassure-t-il.

La loi N°17011/Au

Adoptée il y a un peu plus de cinq ans et promulguée il y a exactement quatre ans et huit mois, la loi N°17011/Au, portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables reste toujours sans effet. Pourtant, un moratoire de six mois, pour se conformer à ladite loi, est expiré depuis avril 2018, soit plus d’une année.
La caducité de cette loi, proposée par Oumouri M’madi Hassani, député d’Itsandra-Nord, déplorant «la prolifération incontrôlée des sachets en plastique et de nombreux problèmes environnementaux sur les zones côtières».

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