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Gestion des déchets à Moroni : Le ramassage des déchets n’est toujours pas effectif malgré l’écotaxe

Gestion des déchets à Moroni : Le ramassage des déchets n’est toujours pas effectif malgré l’écotaxe

Société | -   Nazir Nazi

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Si la mairie de la capitale fédérale déplore le fait que le paiement de l’écotaxe n’est toujours pas suffisant, dans certaines zones, on parle plutôt de mauvaise organisation au niveau du ramassage. Avec trente agents communaux sur le terrain, soit trente zones à Moroni, le chef de la gestion des déchets auprès de la mairie, Abou Bacar, estiment que les dépenses mensuelles dans le secteur coûtent 20 millions de francs comoriens.

 

Aux environs de neuf heures, à l’entrée de la pâtisserie Nassib qui se situe dans le quartier Asgarali, les passants et les clients de la boulangerie respiraient difficilement. La raison ? Ceux qui vivent aux alentours y ont entassé des sacs de déchets ménagers au point que les responsables de la pâtisserie se sont trouvés dans l’obligation de chercher une voiture à leurs frais pour s’en débarrasser.

Des employés de la boulangerie ont bien évidemment râlé surtout qu’un camion de décharge est passé la veille sans qu’il ramasse les ordures.
Selon un agent de Nassib, dénommé Hamza, cette situation se répète :

 

la mairie ferait mieux de prendre ses responsabilités. Il n’est pas question de subir cette situation. Certes, nous sommes en train de nettoyer mais ce n’est pas notre rôle, regrette-il.

 

Des habitants qui se trouvaient sur place ont insisté sur le fait que les camions  n’avaient pas d’heures fixes pour le ramassage des déchets.


20 millions de francs

Interrogé, le chef de la gestion des déchets auprès de la mairie, Abou Bacar, a tout d’abord expliqué qu’il y avait ces derniers temps un problème au niveau du site de Bahani. Ce qui fait que, poursuit-il, les gens ont entassé une énorme pile de poubelles dans certains endroits de la capitale.

Il s’en prendra à ceux qui, refusant de s’acquitter de l’écotaxe, en profitent pour déposer leurs ordures durant la nuit dans certains coins de Moroni. A l’entendre, la mairie de Moroni vient de débourser près de deux millions de francs pour qu’un engin de la société turque Kulak désengorge le site de Bahani pour une durée de 16 heures de temps.

Il a à cet effet fait comprendre qu’il fallait deux millions de francs par mois pour payer les prestataires alors que les habitants refusent de s’acquitter de leur devoir. Du coup, Abou Bacar a fait savoir que les dépenses mensuelles de la gestion des déchets coûtent plus de 20 millions par mois.

 

Actuellement, nous comptabilisons  15% pour ceux qui ont payé l’écotaxe. C’est peu pour nous permettre de ramasser les ordures régulièrement. Les habitants de la capitale ne répondent pas de manière effective au paiement de l’écotaxe, précise le chef de la gestion des déchets auprès de la mairie.


Près de 15%

Partant du chiffre de 15% évoqué par le chef de la gestion des déchets au sein de la mairie de Moroni, on noterait que seuls 4 500 foyers ont payé l’écotaxe sur les 30 000 recensés. Ce qui laisse estimer que l’écotaxe a généré seulement 6 750 000 de francs pour le moment.

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