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Gestion des fréquences radioélectriques et ses enjeux I Une cinquantaine d’ingénieurs et d’opérateurs en formation

Gestion des fréquences radioélectriques et ses enjeux I Une cinquantaine d’ingénieurs et d’opérateurs en formation

Société | -   Abdallah Said Ali

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Les participants ont évoqué le problème des interférences et des brouillages. Selon eux, “les opérateurs peuvent subir des désagréments aussi bien sur la qualité de leurs services que sur les performances financières. La question liée à la valeur économique du spectre des fréquences, était au centre des débats et pour ce faire, les autorités doivent être sensibilisées sur cet enjeu”.

 

L’atelier de l’Autorité nationale de régulation des technologies de l’information et de la communication (Anrtic) sur la gestion des fréquences a pris fin mardi dernier à Moroni. Tenu du 1er au 2 novembre, cette formation s’est déroulée, en partenariat avec le projet Rcip-4 de la Banque mondiale et des opérateurs de télécommunications qui ont envoyé certains des leurs venus rejoindre une cinquantaine de participants.


Selon les organisateurs, “la gestion et le contrôle des fréquences est un ensemble d’activités visant à assurer une exploitation efficace et optimale du spectre des fréquences en vue d’assurer, entre autres, des services de télécommunications. Ces activités sont effectuées conformément à la règlementation internationale et nationale”. Et dans ce contexte “la régulation efficace du spectre des fréquences consiste à concilier les intérêts des principaux utilisateurs mais aussi, la protection des usagers car, l’absence de contrôle stricte pourrait conduire à des risques de santé publique”.

L’évolution des technologies

Sur un autre registre et avec la panoplie d’opportunités qu’offre l’évolution des technologies, l’expert Jeau Boraud, animateur principal de l’atelier et mandaté par le projet Rcip4, estime que “les Comores ne doivent pas se contenter de gérer les questions de brouillages et d’interférences au quotidien mais, doter le pays de vraies orientations politiques économiques et fiscales pour aboutir à un élargissement de l’assiette fiscale de l’Etat”.

 

Il poursuivra, “demain, la multiplication des usages des Tic et les besoins associés, feront naitre des exigences en termes du spectre des fréquences et il appartiendra à l’Etat de fixer le cap. Un cap qui devra commencer par la dotation d’une loi cadre qui empêcherait, non seulement le gaspillage de cette ressource rare mais aussi, fournir à la population, la qualité de prestation des services essentiels à son épanouissement”.

 

Du côté des difficultés ; les participants ont évoqué le sujet des interférences et des brouillages. Selon eux, “les opérateurs peuvent subir des désagréments aussi bien sur la qualité de leurs services que sur les performances financières.


La question liée à la valeur économique du spectre des fréquences, était au centre des débats et pour ce faire, les autorités doivent être sensibilisées sur cet enjeu”. Le chef du département ingénierie de l’Anrtic, Kaissoine Abdou, a comparé le cas des Comores sur la gestion des fréquences et les pays voisins.

 

Il a soutenu l’idée selon laquelle “il faut que tous les acteurs du secteur, s’organisent pour coordonner les activités techniques de telle manière qu’on évite les litiges inutiles dues aux interférences et brouillages”. Selon l’intéressé, “pour permettre une utilisation efficace et rationnelle du spectre des fréquences, il est impératif de rechercher et imposer une harmonisation au niveau national et s’inspirer des bonnes pratiques mondiales à travers les recommandations de l’Uit”n

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