Les vendeurs du grand marché de la capitale, Volo-volo, peinent à trouver une place stable pour exercer facilement leurs activités. Si, sur place, c’est une atmosphère conviviale qui y règne, les vendeurs adoptent cependant une attitude résignée face à la situation conflictuelle qui les concerne. Certains dénoncent un traitement de faveur qui entrave le développement de leurs activités. « Je ne trouve une place que si un ami décide de partir, donc nous discutons pour trouver un arrangement qui nous convienne, notamment la vente de l’emplacement », confie Mihidjahidine Hussein, un vendeur de boubous. Il affirme rencontrer de nombreuses difficultés auprès du responsable du marché. « En général, on se faufile pour obtenir une place favorable auprès de ce dernier », révèle-t-il.
Au détriment d’autres…
Des conflits surgissent parfois, notamment concernant l’attribution des places. « La possibilité d’une partialité devient de plus en plus évidente, en particulier en ce qui concerne le paiement de la patente. Si l’on tarde à payer, on est défavorisé, alors que celui qui paie régulièrement bénéficie d’un privilège », conclut notre interlocuteur. De son côté, le vendeur de poisson Siad Ben Youssouf affirme qu’il obtient également l’autorisation du côté de la mairie, mais cela ne garantit aucune assurance. « Nous sommes souvent confrontés à des problèmes, car la police municipale peut nous bousculer simplement parce que nous gênons le passage », regrette-t-il. Cependant, il ne confirme aucun traitement favorisant certains vendeurs au détriment d’autres.
Par ailleurs, Fahardine Hamidouna, vendeur de légumes, indique que la difficulté réside dans l’obtention d’une place fixe du côté des décideurs de la mairie. «Nous n’avons pas un emplacement fixe pour vendre nos produits. Même celui que j’occupe aujourd’hui, je peux le perdre demain», assure-t-il. « Nous sollicitons également les autorités pour que les parties concernées trouvent une solution efficace dans les plus brefs délais, car la situation ne facilite pas la réalisation de nos activités », suggère-t-il.
Par Nakib Issa
M. N. Athoumane (Stagiaire)