La Commission de l’Océan Indien (Coi) a profité de la 12e et dernière rencontre du Groupe de travail des responsables des programmes nationaux d’observateurs (GT-rPno) pour renforcer les capacités régionales en matière de suivi des activités de pêche. Cette réunion, qui coïncidait avec le 15e anniversaire du programme, a donné lieu à la remise d’équipements d’une valeur de 90 000 euros, comprenant des outils de sécurité, de navigation et de collecte de données. «De meilleurs outils signifient de meilleures données, et de meilleures données assurent une gestion plus solide dans toute la région», a souligné Joanne Lucas, responsable des pêches à la Seychelles Fisheries Authority. Grâce à ces dotations, les observateurs seront mieux préparés pour recueillir des informations essentielles sur les captures, les rejets et les interactions avec l’écosystème marin.
Coopération régionale et nouveaux engagements
Huit pays participent à cette dynamique régionale : les Comores, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Seychelles, la Somalie et la Tanzanie. La réunion a permis la signature d’un protocole d’accord sur la certification et la coordination des observateurs scientifiques, ainsi que le renforcement des programmes nationaux d’observation. Le ministre mauricien de l’agro-industrie, de l’économie bleue et de la pêche, Arvin Boolell, a mis l’accent sur la nécessité d’intensifier les formations et le partage d’informations.
De son côté, le président du Groupe de travail, Collins Kambu Ndoro du Kenya, a plaidé pour la mise en place de solutions financières durables, comme le partage des coûts, les partenariats public-privé et les contributions nationales. Pour sa part, le secrétaire général de la Coi, Edgard Razafindravahy, a insisté sur l’importance de développer des outils juridiques et techniques adaptés aux réalités de terrain.
Une gouvernance partagée
Le GT-rPno est désormais chargé de certifier les observateurs au niveau sous-régional et de mettre en place un mécanisme de coordination pour le déploiement et le partage sécurisé des données. Avec l’appui de l’Union européenne et du programme Ecofish, la Coi renforce ainsi les moyens de suivi des activités de pêche dans l’Océan Indien. En dotant les observateurs d’équipements adaptés et en consolidant la coopération régionale, elle jette «les bases d’une gouvernance halieutique durable», fondée sur «la science, la responsabilité partagée et la solidarité entre États».