Une mission emmenée par le directeur général de la société française Bee and Co, Philippe Brousse, séjourne, depuis mercredi, aux Comores. La présence de cette mission Provade (production et valorisation des déchets aux Comores) est le fruit de deux protocoles d’accords signés le 28 mai 2021 par les parties prenantes à savoir le gouvernorat, l’intercommunalité, l’Ong Société des scientifiques et des ingénieurs comoriens (S2Ic) et la société Bee and Co.
Une conférence de presse a été organisée ce jeudi à la mairie de Moroni en présence des maires de Washili Ya Djuu, ya Mbwani, Dimani, Mbwanku et Hamahame ya Nuyma Msiru, pour annoncer le lancement prochain du projet dénommé « Provade Innovation Verte » lancé en 2020 par le ministre de l’Economie et des Finances français dans le cadre de la valorisation des déchets organiques.
En d’autres termes, la collecte, le tri et le traitement des déchets. “Ce projet entre dans l’ensemble du programme prôné par le chef de l’Etat Azali Assoumani pour l’émergence à l’horizon 2030”, a rappelé le maire de Moroni, Hassan Mohamed Halidi. Et d’ajouter que “nous nous sommes réunis aujourd’hui en tant que partenaire pour examiner ensemble l’état d’avancement de ce projet phare de développement avant le lancement de la phase finale que nous souhaitons voir se réaliser bientôt”.
Un projet générateur de plusieurs emplois
Le secrétaire général de la société S2Ic a expliqué que le projet a répondu à un appel d’offre lancé par la trésorerie française. “Sur 80 candidatures déposées à Madagascar, 18 ont été sélectionnées et envoyées à Paris. Ce qui a attiré l’attention des décideurs est la grosse motivation de la part des autorités comoriennes”.
De son côté, le directeur général de la société Bee and Co, Philippe Brousse a annoncé la couleur du projet. Pour lui, “nous avons l’intention de mener le projet au bout et nous sommes très motivés. Une équipe arrivera prochainement aux Comores pour la formation du personnel qui sera choisi par les différents maires car nous aimerions que les comoriens soient autonomes. Il s’agit d’un projet qui va générer plusieurs emplois”, a-t-il annoncé.
La directrice des opérations, Veronique Perez, a, quant à elle, procédé à une démonstration sous forme de projection tout en expliquant le processus et les étapes du projet. “Nous remercions les autorités de la ville de Kwambani ya Washili qui ont accepté de nous céder le site. Tout va commencer au marché Volo volo où nous allons récolter les déchets avec une possibilité de faire quatre collectes par semaine, c’est-à-dire deux collectes deux fois par jour”, a-t-il tenu d’abord à annoncer.
“Le projet sera installé sur 4 hectares et pour un petit exemple, en travaillant cinq jours sur sept, la machine est capable de produire une tonne de déchets par jour. La directrice des opérations a souligné que trois cent tonnes de déchets suffiront à produire suffisamment de l’énergie mais aussi 150 mètres cubes d’eau équivalant à 80 milles litres”, selon Veronique Perez.
