Depuis deux mois, la capitale de Mbadjini est confrontée à un problème persistant. La présence de chèvres en divagation dans les rues est en effet devenue monnaie courante. Une situation qui compromet la propreté de la ville et met à l’épreuve les moyens limités de la mairie dirigée par Ali Boinaheri.
Conscient de l’ampleur du phénomène, le maire d’Itsahidi a entrepris la construction d’une fourrière destinée à accueillir les animaux errants. Mais la réalisation de ce projet s’est rapidement heurté à des difficultés financières. Les taxes coutumières, censées alimenter les projets municipaux, n’ont rapporté que 100 000 francs depuis le début des activités, un montant jugé largement insuffisant par l’édile.
Face à ce manque de ressources, Ali Boinaheri a dû recourir à ses propres moyens. Le soutien financier des femmes de Fumbuni a permis d’achever la construction de la fourrière, désormais opérationnelle. Toutefois, le maire souligne que l’infrastructure seule ne suffit pas et estime que l’absence de personnel municipal complique la mise en œuvre du dispositif.
En attente d’une réponse durable
Pour encourager la population à participer, la mairie avait proposé une récompense de 5 000 francs pour chaque chèvre capturée, prélevée sur l’amende de 25 000 francs infligée au propriétaire. Mais l’appel à la mobilisation citoyenne est resté sans réponse. «J’ai lancé un appel à tous les citoyens pour contribuer à la propreté de la ville, mais en vain», regrette le maire.
Dans l’immédiat, la commune mise sur le prochain recrutement d’agents de police municipale, dont certains seront affectés à cette mission. En attendant, les chèvres continuent de circuler librement dans Fumbuni, rappelant le défi permanent de concilier discipline collective et gestion municipalen