La gouverneure de l’île de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, a rencontré des partenaires impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux mineurs pour annoncer le lancement del’observatoire de lutte contre le phénomène. La cérémonie a eu lieu à Mrodjou en présence de la première dame Ambari Darouech, des maires, de représentants de la société civile, de la Brigade des mœurs et des mineurs, et des délégués de différentes organisations partenaires accrédités aux Comores.
La gouverneur a justifié le choix de mise en place de l’observatoire.
“Il servira à contribuer à la réduction des violences faites aux femmes et aux mineurs, coordonner toutes les actions menées sur le terrain à Ngazidja à travers un réseau de partenaires locaux et étrangers, renforcer les capacités techniques de tous les intervenants dans la lutte contre les violences, fournir régulièrement à tous les acteurs locaux et partenaires extérieurs les informations pertinentes à la solution appropriée pour la lutte contre les violences et travailler en étroite collaboration avec les différentes institutions étatiques et non étatiques pour la prise en charge et la réinsertion des victimes”, fera-t-elle savoir avant de saluer l’engagement de la première dame Ambari Darouech dans cette cause.
Un réseau mondial de lutte contre les violences
Elle expliquera que l’implication personnelle du président de la République qui a accordé une ligne budgétaire en signant un décret pour sa mise en place, en prenant en charge partiellement le coût salarial du personnel et en attribuant des locaux à l’institution, exprime l’intérêt qu’accorde l’Etat comorien dans ce combat.
“Ce programme est financé par l’Afd et porté par le département Ssd durant trois ans assurant la mise en place de l’observatoire et la mise en œuvre des activités. le soutien du Cd et du Ssd consiste principalement à accompagner les services du gouvernorat pour la mise en place d’un diagnostic partagé avec les professionnels locaux dans la mise en place d’un plan d’action pour prévenir et lutter contre ces violences”, a fait savoir la directrice chargée de la coopération décentralisée Aniya. La gouverneure soulignera que l’observatoire participera au programme d’un réseau mondial des structures de lutte contre les violences faites aux femmes et aux mineurs en terme de partage d’expériences et d’actions de plaidoyer.
La déléguée à la Santé de base docteur Miriam Abdallah a, quant à elle, souligné que la rencontre était “une réponse” à ces violences. “L’observatoire nous aidera à collecter les données. Mais aussi à assurer la suivie psychologique des victimes d’abus sexuels, jusqu’à leur réintégration dans leurs activités”, a-t-elle formulé.
Le commissaire de la Brigade des mœurs et des mineurs Daroueche Ben Ali trouve qu’il s’agit d’une très bonne initiative, car souvent, les victimes se retrouvent livrées à eux même. Fundi Mohamed Msoili du Muftorat a encouragé la gouverneure de l’île pour ce combat contre lequel elle milite en avançant que ces violences portent atteinte à l’image des traditions comoriennes.