Cinquante ans d’indépendance, cela se célèbre. En grand!. Et aux Comores, rien ne pouvait mieux honorer cet anniversaire qu’un concert de twarabu. Ce fut une véritable plongée dans l’âme musicale de l’archipel.Ce lundi 30 juillet, plus que jamais, la Place de l’indépendance s’est transformée en un haut lieu de célébration, portée par les voix légendaires de Salim Ali Amir et Farid Youssouf. Figures emblématiques de la scène musicale comorienne, les deux artistes ont livré une prestation live d’une rare intensité, en puisant jusqu’au fond de leurs riches répertoires traditionnels pour faire vibrer un public venu en masse.Ce moment de communion artistique a réuni non seulement les mélomanes, mais également les autorités du pays. Le président de la République, Azali Assoumani, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, a pris part à cette grande fête populaire, symbole d’unité et de fierté nationale.

«Salim et Farid n’ont rien laissé au hasard!»

«Ces derniers temps, on assiste à des festivité un peu partout dans l’archipel pour mieux célébrer ces 50 ans d’indépendance. Je suis très heureux de prendre part à ce concert de twarabu qui nous rappelle aussi les racines musicales de notre chère patrie. Réunir cette jeunesse autour de ces activités artistiques et culturelles peut nous appeler à avoir plus d’amour pour ce pays», s’est enthousiasmé le spectateur, Maoulida Mbae.Salim Ali Amir et Farid Youssouf n’ont rien laissé au hasard. Entourés de musiciens talentueux, ils ont offert un spectacle à la hauteur de l’événement, entre émotion, virtuosité et ferveur. Un twarabu historique, chargé de symboles et d’hommages à cinq décennies de souveraineté internationale. Organisé dans le cadre des festivités du Cinquantenaire, ce concert a été soutenu par le gouvernement comorien, en partenariat avec Comores Telecom, acteur incontournable de la vie culturelle et numérique des Comores.

Jeunes et moins jeunes ont été pris dans l’ambiance

Aucun des titres interprétés par les deux artistes n’a laissé le public indifférent. Shiromani ou encore Mtsana wahagu de Farid Youssouf ont fait entrer le public en transe. Même chose notamment pour Salim Ali Amir avec Mweneha. «L’ambiance a été haute en couleurs avec des titres avec lesquels j’ai grandi. J’aime beaucoup Salim pour sa musicalité et Farid pour ses textes puissants d’une rhétorique qui fait creuser les méninges. Jeunes et moins jeunes ont été pris dans l’ambiance et c’est bien cela l’essence d’une fête de l’indépendance. (...).», a souligné, pour sa part, Ali Saida.