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Grogne des commerçants I Le Synaco attend toujours les résultats des premières négociations

Grogne des commerçants I Le Synaco attend toujours les résultats des premières négociations

Société | -   Ali Abdou

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Le Syndicat national des commerçants comoriens (Synaco) dit s’inquiéter «d’une lenteur observée dans les rangs du gouvernement» à propos des solutions à leurs revendications. Les responsables du syndicat déplorent «le harcèlement» présumé dont seraient victimes des commerçants à la douane. Les responsables du Synaco demandent, par ailleurs, aux autorités d’intervenir au niveau de la société Moroni Terminal, pour plaider la suspension des frais de surestaries des conteneurs en provenance de la Chine.

 

Le Syndicat national des commerçants comoriens (Synaco) a organisé une conférence de presse, hier lundi 17 février, à son bureau sis à Moroni-Coulée pour faire l’état d’avancement des discussions engagées depuis le 29 janvier avec le gouvernement. Le président Mohamed Mouigni a soutenu que le Collectif du mouvement anti hausse est entré en négociations avec les autorités pour trouver des solutions à leurs revendications suite à la grève de 72 h.


Un calendrier des rencontres avec les différents départements ministériels concernés a été présenté au gouvernement. Mais, jusqu’à hier, le Collectif affirme n’avoir obtenu aucune réponse concrète après leur dernière Assemblée générale du 29 janvier dernier. Le Synaco se dit, par ailleurs, inquiet «des agissements observés au niveau des douanes» depuis le déclenchement de leur grève de trois jours.

Revoir le cadre de discussions

A l’entendre, «ces agissements ne sont pas favorables à une poursuite sereine des discussions», ajoutant que les deux parties devraient se retrouver pour revoir le cadre de discussions.
Mohamed Mouigni a rappelé que depuis le 29 janvier, les commerçants attendent impatiemment les résultats de leurs rencontres avec les autorités. «Et cela laisse comprendre que la menace de la grève pèse toujours, et que le gouvernement doit prendre les dispositions relatives pour des discussions concrètes et sincères qui peuvent répondre à leurs espérances», soutient-il.
Revenant sur les difficultés observées, le patron du Synaco a cité pour exemple le cas d’un conteneur en plastique dont la valeur est estimée aujourd’hui «à 7 millions de francs comoriens» contre «3,250 millions de francs comoriens» auparavant. Le chef syndical a soutenu qu’un conteneur dont «la valeur en douane variait entre 1,7 à 1,9 million de francs comoriens est taxée aujourd’hui «jusqu’à six millions de francs comoriens».


Les conférenciers sont aussi revenus sur les difficultés observées au niveau de la société de manutention, Moroni Terminal. Les commerçants ont soutenu qu’après la découverte de l’épidémie de Coronavirus en Chine, l’administration chinoise ne travaille pas convenablement, ce qui paralyse la délivrance des documents administratifs, permettant aux commerçants de dédouaner leurs conteneurs dans les délais requis.
Les commerçants demandent aux autorités d’intervenir auprès de Moroni Terminal pour une suspension provisoire des frais de surestaries liées au nombre de jours dépassés. «Ce n’est pas de notre faute ni celle des autorités chinoises, mais il s’agit d’une situation qui touche tous les pays», a souligné Mohamed Mouigni.

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