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Grogne entre les importateurs et l’administration douanière / L’Union des chambres de commerce appelle au dialogue

Grogne entre les importateurs et l’administration douanière / L’Union des chambres de commerce appelle au dialogue

Société | -   Ali Abdou

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Le président de l’Union des chambres de commerce et d’industrie estime que les principales revendications du syndicat national des commerçants et des organisations patronales ont été satisfaites suite aux négociations menées entre le ministère de l’Economie et la direction des douanes en leur présence. Toutefois, il se demande les raisons du maintien du mot d’ordre de grève quand on a eu gain de cause des principales revendications soulevées.

 

Le président de l’Union des chambres de commerce et d’industrie (Uccia), Ahmed Bazi, aux côtés du secrétaire général de l’institution, Fakridine Youssouf Abdoulhalik, ont animé, samedi 25 janvier, une conférence de presse, pour revenir sur les résultats de leurs négociations suite à la grogne du syndicat national des commerçants (Synaco) et des organisations patronales, suite aux «matraquages douaniers», dont ces derniers se disent victimes.


Le président de l’Uccia a souligné qu’après avoir eu connaissance de la grogne entre l’administration douanière et les importateurs nationaux, l’Union des chambres s’est rapprochée des importateurs pour connaître leurs principales revendications. Selon lui, ces dernières ont été basées sur la sincérité de la base de calcul de la valeur transactionnelle de leurs marchandises, l’exigence de la carte professionnelle des commerçants et le frais de dépotage à domicile des conteneurs. «Et suite aux négociations que nous avons eues avec le gouvernement, le ministre des Finances, du budget et du secteur bancaire a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue, le jeudi 23 janvier, des mesures allant dans le sens de la satisfaction de ces revendications», déclare-t-il. Il a soutenu que par rapport à la sincérité de la base de calcul de la valeur transactionnelle, le ministre a annoncé la mise en place d’une commission de conciliation et d’expertise qui regroupera des opérateurs économiques, des douaniers et des experts en la matière pour arbitrer les éventuelles contestations sur la valeur transactionnelle.

L’Uccia, une force de proposition

Quant à la carte professionnelle, le président a fait part de la décision du gouvernement de la suspendre sans condition. L’autre point lié aux frais du dépotage à domicile des conteneurs, Ahmed Bazi a soutenu que le gouvernement a revu à la baisse ce tarif suivant un schéma de 12.500Kmf par conteneur entre un à cinq conteneurs au lieu de 20.000Kmf. Entre cinq à 20 conteneurs le montant est fixé à 10.000Kmf par conteneur. Et au-delà de 20 conteneurs, le gouvernement fixe la somme de 5.000Kmf par conteneur. Le président de l’Uccia a également souligné la décision du gouvernement à mettre à la disposition du secteur privé, un pôle d’information au niveau des douanes avec l’Uccia pour offrir des prestations d’information sur les opérations de dédouanement. Mais également les facilités offertes aux opérateurs économiques nationaux à travers l’Exim-Bank en cas de manque de moyens financiers pour dédouaner ses marchandises.


Par rapport à la question du soutien ou non du l’Uccia au mot d’ordre de grève, Ahmed Bazi a répondu qu’il n’est pas des missions du l’Uccia de soutenir ou non des mouvements de grève, mais plutôt «c’est un établissement public à caractère professionnel devant constituer une force de proposition pour accompagner le développement du secteur privé». Quant à l’absence des syndicats et organisations qui ont déclenché la grève lors des négociations, le patron de l’Uccia a déclaré que ce n’était pas l’Uccia qui avait fixé le cadre des négociations, cependant, l’institution était invitée, ainsi il ne peut pas à son tour inviter d’autres personnes ou organisationsn

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