Qu’est-ce que «Troisième force» et pourquoi ce nom ?
À l’origine, «Troisième Force» était composée d’hommes et de femmes des Comores et de la diaspora, dont la plupart étaient actifs dans la société civile ou la politique comorienne. Aujourd’hui, elle est un mouvement politique au sein de la mouvance présidentielle. Le nom a été choisi pour son engagement démocratique et sa résistance dans les débats publics.
Qui l’a fondé, quand et pourquoi ?
Troisième Force a été créée lors des assises nationales [sur les 42 ans d’indépendance, organisées en 2018]. Elle a introduit une nouvelle approche pour contribuer aux débats politiques et sociaux. Son objectif est de promouvoir la démocratie participative et de soutenir les initiatives du gouvernement envers les citoyens comoriens.
Quels actes ce mouvement a-t-il posé jusqu’à maintenant ?
Au sein de la mouvance présidentielle, nous avons pris une place importante avec des propositions concrètes, notamment sur l’implication de la diaspora, la démocratie participative et les réformes institutionnelles de 2018. Et puis notre mouvement a évolué tant au niveau de la représentativité locale que nationale. A l’heure actuelle, elle dispose de représentants (coordinateurs) dans les trente-trois circonscriptions électorales du pays.
Son assemblée générale du 10 avril dernier, organisée à Shamle ya Mbude, dans lequel ont pris part des délégations de toutes les circonscriptions et communes du pays, à savoir les Anjouanais, les Mohéliens que des Grand-comoriens, en présence du ministre de l’Agriculture en charge de l’Environnement, Houmedi Msaïdié, et du gouverneur nouvellement élu, Ibrahim Mzé, a entériné, parmi nos ambitions, celle de faire de Troisième force un mouvement politique d’envergure nationale, qui prend toute sa part dans le débat politique national.
Que préconisez-vous sur la question de la vie chère et du chômage ?
D’abord, il faut savoir que Troisième force a pour vocation de jouer un rôle de miroir, en proposant des solutions aux problèmes entre les citoyens et le pouvoir politique. Elle doit intégrer dans sa démarche la proximité avec les problèmes sociaux et surtout économiques des citoyens.
Nous vivons une période post-Covid, mais également marquée par de grandes turbulences géopolitiques qui affectent directement l’économie mondiale, en particulier l’offre globale. Les conséquences se font sentir sur les prix, surtout dans des pays comme le nôtre où la plupart des produits de consommation sont importés. Pour résoudre cette crise, en plus de mettre en place une politique de surveillance et d’encadrement des prix, il est essentiel de s’engager activement pour faire face à ce fléau. La principale préoccupation du président Azali Assoumani est la lutte contre le chômage des jeunes.
Cependant, il est important de comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’embaucher des jeunes dans la fonction publique. Bien que des efforts aient été déployés pour rajeunir la fonction publique en remplaçant les fonctionnaires à la retraite, il est également crucial de trouver des moyens pour que les entreprises privées créent des emplois et orientent les jeunes vers les secteurs où ils peuvent obtenir des réponses.
Le gouvernement a lancé des projets dans plusieurs secteurs, notamment la pêche et l’agriculture, afin d’encourager les jeunes à s’engager dans des activités qui leur permettront de prendre en charge leur propre vie.
Vous savez qu’il y a trop de mouvements politiques et de partis dans le pays. Qu’est-ce qui vous distingue des autres ?
Ecoutez : nous nous distinguons par notre notoriété et notre organisation et en termes de visibilité et d’engagements envers les causes socio-économiques qui frappent les populations des Comores. Nous laissons également aux parties prenantes, c’est-à-dire à toutes les couches de la société, de faire la différence.
Propos recueillis par Dahalani Mohamed