L’appel du Syndicat national du transport en commun (Usukani Wa Masiwa) n’est pas suivi par les chauffeurs au niveau de Ngazidja. Dans la capitale Moroni, les taxis continuaient de circuler durant toute la journée d’hier. A la gare du Sud, situé à la place Karthala, aucun bus n’a été sur place au moment de notre passage, toutefois, il y a des bus qui continuaient à acheminer des passagers clandestinement par peur de représailles de la part du bureau du syndicat. Dans la région de Hambu jusqu’à Bambao, les taxis continuaient leurs rotations quotidiennes, malgré l’absence d’une lampe de taxi au-dessus des véhicules. Reconnaissable par leurs clients, ils n’avaient pas besoins d’une lampe de taxi.
Au nord de l’île, par contre, c’est très compliqué, puisque la majorité des transporteurs de la région de Mitsamihuli-Mbude ont suivi à la lettre le mot d’ordre du Usukani Wa Masiwa. A la gare du Nord, situé au rond-point Egt, aucun bus aux environs de 12h 30 mn. Les bus et minibus ont déserté les lieux pour se conformer à l’appel du bureau du syndicat des chauffeurs. Même constat dans la région de Hamahame-Mbwanku. Leur arrêt de stationnement, situé au rond-point Salimamoud était vide au moment de notre passage. Cependant, un passager à la recherche d’un véhicule nous a confié que certains bus viennent clandestinement à la recherche de clients. Selon lui, les bus se cachent à côté et les chauffeurs viennent chercher les passagers.
Quant aux taxis-brousse avec des courtes liaisons telles que les régions d’Itsandra, Bambao Nord, Hamanvu, le transport en commun continue.
A la Gard du centre situé à l’entrée de la Banque centrale des Comores (Bcc), certains taxis étaient sur les lieux à la recherche des passagers en direction du Nord de la région de Bambao. A la gare de stationnement des taxis de la région d’Itsandra-Hamanvu, situé au sud du marché de Volo-volo dans le quartier Sanfil, les taxis étaient sur place aux environs de 13h 20mn, heure de notre passage sur les lieux.
Une hausse des frais de transport
A rappeler que suite à l’arrêté N°20-006 du 24 avril dernier, du ministre de l’Intérieur, portant sur les mesures nécessaires de lutte contre le Covid-19 dans le transport en commun, le syndicat national du transport avait sollicité des mesures d’accompagnement de la part du gouvernement. Ces mesures consistaient à l’octroi de Javels, des gels hydro-alcooliques, des seaux, de produits pour le lavage des mains et des gants. Le syndicat des transporteurs avait également soulevé un impact financier considérable des recettes journalières, lié à cet arrêté.
Usukani wa masiwa a adressé, le 15 mai dernier, une lettre de préavis de grève au président de l’Union des Comores pour lui signifier la grève illimitée des transporteurs à partir de ce lundi 18 mai. Dans leurs revendications, le syndicat sollicitait auprès du gouvernement trois solutions, à savoir, un soutien en carburant pour leurs bus et taxis-ville sur l’ensemble du territoire national, une hausse des frais de transport ou bien le retour à la normale du nombre initial des passagers dans le transport en commun.
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