Après le premier jour de grève des transporteurs en commun d’hier, lundi 11 janvier, le ministère des Transports terrestres et le syndicat national des chauffeurs (Wusukani wa masiwa) semblent prêts à entrer en négociations. Une réunion entre les deux parties est prévue aujourd’hui pour tenter de trouver un terrain d’entente.
Une première réunion, qui a pratiquement duré trois heures de temps, s’est déroulée hier pour que le mot d’ordre des transporteurs puisse être levé. Contacté au téléphone, le ministre des Transports terrestres, Afretane Yssoufa, a fait savoir que toutes les revendications du syndicat ont été posées sur la table et que certaines ne pourraient pas être résolues uniquement par son ministère.
«Certains points doivent être discutés par le ministère des Transports et d’autres par celui des Finances. Pour ceux qui nous concernent directement, ils feront l’objet d’une rencontre élargie, notamment la mairie de Moroni et la gendarmerie. Car certaines des revendications sont beaucoup plus liées à des gares routières», a-t-il indiqué.
Vignette revue à la hausse ?
Autres points saillants, le ministre des Transports terrestres a noté l’attribution légale de tout le bâtiment où se situe le siège d’Usukani wa masiwa. «L’espoir de trouver un terrain d’entente est permis dans la mesure où tout le monde se montre prêt à passer aux négociations. Pour la vignette autombile, le syndicat traite, à part, avec le ministère des Finances. Nous espérons obtenir une entente à la sortie de la réunion du mardi bien que les conducteurs n’aient pas encore levé le mot d’ordre. Mais, l’espoir est permis», a-t-il espéré.
Le porte-parole dudit syndicat a déclaré à travers les réseaux sociaux que l’aménagement des toilettes dans les différentes gares fait partie des revendications après avoir rassuré que le mot d’ordre est bel et bien suivi au niveau de tout le territoire. «Nous n’avons pas l’intention de déranger ou troubler le quotidien des Comoriens, mais nous cherchons des meilleures conditions dans nos gares», a-t-il affirmé.
De son côté, un des responsables de la gare du nord, Mahabouba Ibrahim, a salué ses confrères pour le respect du mot d’ordre d’Usukani wa Maswa avant d’indexer le prix de la vignette «revu à la hausse», selon lui. «Nous sommes cette fois-ci obligés de certifier la carte grise à 10 mille francs et 90 mille francs pour la vignette alors qu’on payait la vignette à moins de 40 mille francs. C’est trop pour tout le monde», a-t-il regretté.