Le mouvement des entreprises comoriennes (Modec), une des organisations syndicales et patronales qui ont appelé à la grève générale de trois jours (27 au 29 janvier), a convié la presse nationale hier, lundi 27 janvier en fin de journée à l’hôtel Retaj, pour annoncer les résultats de sa rencontre avec le ministre des Finances, Saïd Ali Saïd Chayhane, et «la satisfaction de ses revendications».

Selon le patron de l’entreprise Nicom, Chouchou Kamoula, «la rencontre avec le ministre des Finances et certaines autorités de l’État a été fructueuse et a donné certaines garanties de satisfactions aux revendications des opérateurs économiques, qui ont été à l’origine du mouvement de grève de trois jours». Il a souligné que les principales revendications des grévistes tournaient autour de la sincérité de la valeur transactionnelle, les frais de dépotage à domicile des conteneurs et la carte professionnelle des commerçants moyennant 30 milles francs par an.

Le patron des établissements Nicom a précisé que toutes ces revendications ont été répondues «de manière satisfaisante» par le ministre des Finances, «point par point».
Par rapport à la sincérité de la valeur transactionnelle, il a annoncé la mise en place à l’Union des Chambres de commerce et d’industrie d’une commission de conciliation et d’expertise qui regroupera des opérateurs économiques, des douaniers et des experts en la matière, «pour arbitrer les différends» liées à la question de cette valeur transactionnelle.

Poursuivre les négociations

La suspension avec effet immédiat de la carte professionnelle annuelle des Commerçants a été acceptée. Quant à la question des frais de dépotage à domicile des conteneurs, le gouvernement a procédé à une révision de ce tarif qui passe de 20.000 francs comoriens par conteneur à 12.500fc de un à cinq conteneurs, à 10.000fc entre 5 à 20 conteneurs et 5.000fc à partir de 20 conteneurs. «Et nous pouvons vous rassurer que toutes ces mesures ont été traduites en acte avec la signature d’un arrêté ministériel dont nous avons eu copie pour que chacun puisse garder pour le besoin de ses services», a rassuré le patron de la société Nicom.

De son côté, la directrice générale de la compagnie aérienne R’Komor, Faouziat Mahamoud Kamoula, s’est demandée si réellement il y a raison de poursuivre la grève, pendant que toutes les revendications qui étaient à l’origine du mouvement viennent d’être satisfaites par les autorités. Faouziat Mahamoud Kamoula appelle l’ensemble des adhérents du Modec à reprendre leurs activités quotidiennes dès ce matin.
Toutefois, elle les a rassurés que «les revendications satisfaites n’étaient pas les seuls maux qui rongent le secteur privé». Mais, selon elle, ils vont poursuivre les négociations avec les autorités de l’État, au premier plan desquelles le ministre des Finances, en vue de trouver des solutions aux multiples problèmes auxquels les opérateurs économiques font face ces derniers temps, dans l’exercice de leurs activités commercialesn