Après sept heures de grève, le syndicat des revendeurs ambulants d’eau a suspendu temporairement son mouvement. Depuis hier, vers midi, les transporteurs ont été autorisés à reprendre les activités en attendant les conclusions des pourparlers entamés depuis ce mercredi. Ceux-ci, reprennent ce jeudi matin, à en croire le porte-parole du syndicat, Ismael Ali Ibouroi, dans un entretien accordé à Al-watwan à la sortie de la gendarmerie.
Mardi, les revendeurs avaient appelé à une grève illimitée pour protester contre les nouvelles mesures instaurées par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux aux Comores (Sonede).
L’imposition d’une taxe de 50.000 francs aux nouveaux revendeurs fait partie des pierres d’achoppement à l’origine de cette crise. Mais au vu de l’évolution des négociations ouvertes hier à la gendarmerie, la Sonede et le ministère de l’Energie seraient disposés à répondre favorablement aux demandes du syndicat, qui compte près de 195 adhérents, camions et bus y compris. « La gendarmerie a exigé que cesse le mouvement afin de venir à la rescousse de la population. De notre côté, nous l’avons suspendu temporairement en attendant l’issue des discussions», a indiqué, Ismael Ali Ibouroi.
Des promesses
Ce représentant du syndicat avait pris part à la réunion organisée hier en présence du directeur général de la Sonede, Soundi Goulam, du ministère de l’Energie, du syndicat des transporteurs, Usukani wa masiwa et du commandant du groupement de gendarmerie de Ngazidja, Loukman Azali. L’objectif de la rencontre est de trouver une solution à la crise qui est loin d’être résolue. En effet, le porte-parole des revendeurs ambulants prévient que si un terrain d’entente n’est pas trouvé, la grève pourrait reprendre même dès ce même jeudi. Le syndicaliste a souligné au passage qu’en guise de solidarité, il n’est pas exclu que les chauffeurs affiliés dans les dix-huit cellules d’Usukani wa masiwa se joignent à eux.
Pour l’heure, les autorités se disent prêtes à rallonger les horaires de fermeture de la station de pompage. Les revendeurs qui ravitaillent toute la capitale et les villes voisines, délaissées par la Sonede, réclament aussi plus de pompes opérationnelles et l’augmentation des tuyaux pour faciliter l’approvisionnement des bus et des camion-citernes. Cette fois-ci les promesses seront suivies d’effet ou pas ? Une chose est certaine, les conséquences d’une longue grève pourraient être imprévisibles.