Suite à une rencontre qui s’est déroulée hier, jeudi 19 octobre à la salle de conférence du ministère de l’Intérieur entre Mohamed Daoudou, le commissaire à la Production, des représentants de l’Opaco et du Modec et le syndicat des transporteurs, ces derniers ont décidé d’investir les routes dès ce matin.
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Après deux jours de discussions, un compromis que certains considèrent “mesuré”, a été trouvé bien que d’autres ne le trouvent pas bien satisfaisant. Un moratoire a été accepté jusqu’en décembre pour que les transporteurs puissent s’acquitter de la vignette de cette année.
Pour la vignette de 2018, ils auront un délai jusqu’à octobre de l’année prochaine pour la payer. Pour les poursuites lancées contre certains transporteurs, le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait qu’il appartient à la justice d’en décider bien qu’Usukani wa Masiwa reste ferme à ce sujet.
Une issue mesurée
A la sortie de la réunion, Mohamed Daoudou a tout d’abord salué les efforts de la gendarmerie et la police nationale pour leur travail en faveur du paiement de la vignette “parce que tout comorien est persuadé que les textes doivent être respectés scrupuleusement”. Il a montré que, certes, la grève a pris fin depuis hier mais la vignette sera payée sans la moindre réduction même si certaines choses doivent être réalisées pour que l’arrêt de la grève soit effectif.
A son tour, le président du Modec, Mohamed Abdallah Irchadidine, a expliqué qu’effectivement une grève fait partie des libertés fondamentales dans ce pays, mais, elle ne peut pas durer éternellement. Parce que, poursuit-il, quand elle commence à impacter toute l’économie du pays, ce n’est plus une grève mais plutôt du vandalisme.
Ils ont fait grève pour avoir gain de cause. L’issue de cette réunion est une issue mesurée. Il y a ce délai de décembre 2017 et celui d’octobre 2018 quand bien même que nous allions être confrontés au même problème l’année prochaine. Maintenant, on traite l’urgence, explique Mohamed Abdallah Irchadidine.
Quant au président de l’Opaco, Ali Mohamed Mahamoudou, il s’est réjoui de la fin de la crise des transports, surtout que toutes les parties ne perdent pas au change.
La vignette sera payée. Il n’y aura pas de pénalités ni majoration avant décembre 2017, a-t-il lancé.
Pour le représentant de la cellule des transporteurs nordistes, Eric Humblot, les transporteurs ne sont pas les ennemis des comoriens, raison pour laquelle le débat a été ouvert entre toutes les parties.
Nous sommes satisfaits de cette issue. Pendant dix ans, aucun paiement de vignette n’a été effectué. Maintenant, des chantiers routiers sont lancés, ce qui est une bonne chose, reconnaît-il.