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Grève à Volo Volo I Mécontents des décisions de la mairie, les marchands font bloc

Grève à Volo Volo I Mécontents des décisions de la mairie, les marchands font bloc

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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La décision de suspendre les activités fait suite à la demande de paiement de la totalité des frais d’emplacement des vendeurs fixés par la mairie de Moroni au marché Volo Volo. Les vendeuses ont observé une grève hier lundi 30 janvier.

 

Les citoyens de la capitale ont vécu une journée particulière ce lundi 30 janvier au marché Volo Volo à cause d’une grève observée par les vendeurs. Opposés aux réformes de la mairie de Moroni, les marchands de Volo-Volo ont cessé l’activité durant presque toute la journée. Les raisons ? Les modalités de paiement des frais d’emplacement d’un montant de 5000 francs mais réclamées d’un seul coup, soit 15.000 francs à verser sur un compte domicilié à la Meck-Moroni. Réunies devant l’hôtel de ville de Moroni, des marchandes ont dénoncé cette décision prise par les services de la mairie.Furieuses, ont dénoncé haut et fort cette mesure et profité pour vider leurs sacs au sujet de la gestion des recettes collectées depuis des années. Mise en attente, Fatoumia Saïd qui vend des feuilles de manioc et des patates douces au grand marché de Moroni a fait état de la situation. «C’est inconcevable que la mairie nous impose de nouvelles taxes. Ils ont tout revu à la hausse.


L’autorisation qu’on a toujours payée chaque mois de janvier à 5000fc est aujourd’hui fixée à 15000fc», explique-t-elle le visage froissé. Au cours d’un point de presse tenu deux heures plus tard, le délégué chargé de la voirie, Amir Kiwan, a expliqué que «normalement, quand on commence à travailler au marché, on se présente à la mairie pour se faire enregistrer, il s’agit d’une autorisation moyennant la somme de 15.000 francs au début. Et les années suivantes, on paie 5000 francs.
Ces 15.000 francs, c’est pour toute l’année», devait-il préciser avant d’ajouter : «ce qu’on demande aujourd’hui aux mamans qui vendent au marché Volo-volo c’est de seulement réunir l’argent qu’elles payaient par jour et de le verser sur un compte à la Meck-Moroni.

L’argent devra servir à financer les travaux de rénovation de la toiture du marché «.Une demande qui n’a pas été bien accueillie par les marchands et vendeuses qui déclarent par la voie de Fatoumia Saïd : «Tout le monde n’a pas de comptes en banque. C’est encore une manière de nous soutirer de l’argent «. Et de poursuivre : «on nous a dit que cette décision vient du fait que la totalité de l’argent qu’on paie mensuellement n’est pas reçu à la mairie. Je profite de l’occasion pour dire que ce n’est pas à nous de payer les conséquences dues aux erreurs des agents».


L’idée de rénover la toiture grâce aux recettes collectées de cette année a fait réagir Rouzouna Ahmada qui demande : «où est passé l’argent qu’on a payé pendant toutes ces années ?.Une autre vendeuse au nom de Mma Mzalendro souligne que les marchandes discuteront avec la mairie pour une suite favorable dans l’intérêt de tout le monde. «Sinon, nous allons tous rentrer chez nous et voir comment la vie se passera à Moroni».Dans la foulée, Fatoumia Saïd a dénoncé les cas de vols enregistrés ces derniers mois au marché. Elle a condamné le comportement de la police municipale se demandant «si le rôle de la mairie, ou de la police municipale était seulement d’imposer des taxes».

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