Parmi les forces en présence dans la course vers le gouvernorat de Ndzuani, le Juwa est représenté par le docteur Mohamed Soilihy, médecin et ancien commissaire des Finances du gouverneur Abdou Salami Abdou. Le Crc (Convention pour le renouveau des Comores) entre également dans l’arène politique avec un autre médecin et ancien directeur de cabinet du gouverneur Anissi Chamsidine, le docteur Zaidou Youssouf.
Soutenu par l’ancien gouverneur de Ngzaidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, Ismaël Abdou Abdallah se positionne également comme un challenger à ne pas sous-estimer de cette course. Le parti Orange de Mohamed Daoudou est lui aussi de la partie, représenté par Zaki Ahmed Abou, directeur du commerce de l’île. Il ambitionne de jouer un rôle significatif, et affirme sa « volonté de collaborer avec tous pour l’intérêt de Ndzuani ».
Du côté des indépendants, Saïd Ali Mohamed, professeur surnommé «l’avocat des universitaires», espère faire bouillonner la scène politique en s’opposant aux candidats des grands partis. Ibrahim Mohamed Hanif, surnommé Atrino, candidat indépendant de Domoni Anjouan, met en avant sa «proximité avec le peuple» et sa «maîtrise des dossiers», notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage.
Trois candidatures rejetées
Nidhoimi Houmadi est celui que l’on peut appeler «le candidat de la spiritualité». Il aspire à porter haut ses convictions religieuses tout en restant conscient des enjeux tels que les infrastructures sportives et routières. Un autre candidat indépendant place le tourisme et l’écotourisme au cœur de son projet économique, et souligne «l’importance de ces secteurs pour le développement de la région». «Sambiste» convaincu, Abdoulkader Charkane rêve de s’asseoir lui aussi à la table des grands, tout en reconnaissant que son succès dépendra du choix du peuple. Et Issiaka Assane compte sur sa «connaissance du terrain politique» pour jouer toutes ses chances.
Il faut noter que trois candidatures ont été rejetées par la Céii. Il y a d’abord celle d’Anrithy Assani Moussa, qui n’a pas atteint l’âge requis de trente-cinq ans. L’on note ensuite la candidature de Djaanfar Baco, dont le dossier ne contient pas le récépissé de dépôt du cautionnement de trois millions. Puis celle de Yasser Ali Assoumani, qui n’a pas, selon la Ceii, joint son extrait d’acte de naissance dans son dossier. Cet ancien directeur général des Aéroports des Comores a pourtant, par le passé, participé à deux élections insulaires.La diversité des candidats, allant des partis établis aux indépendants, des enjeux du développement à la spiritualité, promet une campagne électorale pour le moins animée.