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Géothermie / «Les fonds mobilisés sont à un peu plus de 50% du budget des forages»

Géothermie / «Les fonds mobilisés sont à un peu plus de 50% du budget des forages»

Société | -   Nazir Nazi

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Les autorités comoriennes se montrent plutôt optimistes quant à la capacité de mobiliser la totalité des fonds pour démarrer les travaux de forages, première étape pour une exploitation efficiente du Karthala qui peut fournir jusqu’à 45 mégawatts.

Dix ans après la première exploration des points de sondage par des experts venus de la Nouvelle-Zélande, le potentiel géothermique comorien semble à l’arrêt. Pourtant, le projet de la géothermie est, jusqu’à maintenant, considéré comme la solution certaine et à long terme face à la crise énergétique répétitive. Où en est le dossier ? Le ministre de l’Energie, Houmed Msaidie, a préféré annoncer quelques avancées sur ce dossier. «Nous sommes arrivés à un stade où il est question de forer. Nous sommes en train de chercher des fonds parce qu’il faut à peu près 53 millions de dollars pour commencer les travaux des forages. Les fonds, déjà mobilisés, sont un peu plus de 50% de budget estimatif pour les forages», a-t-il précisé.

Durée de vie estimée de 30 ans

A l’entendre, le ministre de l’Energie, les autorités compétentes vont discuter avec des partenaires pour trouver une solution permettant de compléter ce budget afin de lancer les travaux de forage. «Ces derniers vont permettre de savoir le taux d’accès à la ressource», a indiqué Houmed Msaidie.


Lors d’une réunion organisée à Moroni par la commission économique pour l’Afrique au sein de l’Onu et pour les échanges d’expériences pour la croissance et la transformation en Afrique de l’Est, à en croire les chiffres avancés, les Comores pourraient obtenir jusqu’à 45 mégawatts d’énergie à travers le volcan Karthala. Au cours de cette assise qui avait réuni 150 experts venus des 14 pays de l’Afrique de l’Est, Karim Ahmed Ali du Pnud-Comores a expliqué que pour 118 millions de dollars, couvrant les phases d’exploration, de construction d’infrastructures notamment routières et de construction de la centrale géothermique, le pays pourrait tirer profit du Karthala et se doter d’une énergie géothermique dont la durée de vie est estimée à 30 ans.


Et, pendant une table-ronde organisée sur la géothermie comme solution durable pour le problème énergétique, dans les locaux du centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs), Chafik Bafakih avait indiqué que, pour en bénéficier, il faudra quatre constituants, dont la source de chaleur, un réservoir, un cap imperméable ou toit et des recharges. «Cette source est en plein essor avec des mégas projets alors que 1,1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’énergie sur les 7,4 milliards sur terre. Aujourd’hui, le premier producteur africain de cette chaleur terrestre est le Kenya où on comptabilise près de 600 mégawatts», a-t-il révélé.


Nazir Nazi

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