Les millions de pèlerins provenant des différents coins du monde, venus dans la ville sainte de Makka en Arabie Saoudite pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam, se précipitent chaque jour autour de la Kaaba pour effectuer les rites de la Umra, le petit pèlerinage surérogatoire. Le Hadj proprement dit débutera lundi prochain 26 juin, soit le 8 dhulhedj. Mais déjà la ville de Makka vit aux allures de ce grand évènement planétaire de l’Islam avec ces hommes en état de sacralisation en portant des pagnes blanches nouées autour de leur corps et ces femmes habillées tout en blanc aussi dans les rues de la ville et dans la grande mosquée où certains y vont pour effectuer les rites de la Umra, cette sunna recommandée.
C’est ainsi qu’en attendant le début du pilier obligatoire, les pèlerins venus avec l’intention de faire un Hadj tamatu (faire la Umra avant leur Hadj) accomplissent cette sunna et se rendent aussi à Médine pour se recueillir devant la tombe du Prophète Muhammad (Sas). Cette année, pour des raisons de calendrier, les pèlerins invités du Serviteur des deux mosquées saintes, Malik Salman Abdoul-Anziz, effectueront cette visite de Médine après le pèlerinage.
Endurance
Ces derniers jours et jusqu’au week-end prochain, dès le lever du jour et jusqu’ à tard dans la nuit, le flux ne faiblirait pas autour de la Kaaba pour la circumambulation ou le tawaf qui consiste à marcher en cercle autour de l’édifice situé au centre du Masjid al-Haram ou Maison de Dieu. Sept circuits complets, chacun commençant et se terminant à la pierre noire, le Hajar al-Aswad, sont nécessaires. Et puis intervient le rite saîy qui consiste à parcourir à sept reprises d’un pas peu rapide la distance de Safa et Marwa avant de se faire couper ou raser les cheveux pour clore les rites de la Umra qui sont presque semblables pour le Hadj.
Après deux ans de restrictions imposées en raison de la pandémie de la Covid-19, le pèlerinage de 2023 connaît un retour à la normale avec la présence de millions de pèlerins. Cependant, cette année, le nombre habituel de candidats comoriens souhaitant accomplir le cinquième pilier n’a pas été atteint, contrairement aux 1200 pèlerins enregistrés chaque année dans le pays. En effet, seulement près de 1060 comoriens ont réussi à obtenir un visa d’entrée en Arabie Saoudite.
Pourtant, il est rapporté dans les médias que le Royaume n’a pas imposé des limites sur le nombre de pèlerins cette année au Hadj. «Le nombre de pèlerins reviendra à ce qu’il était avant la pandémie, sans aucune limite d’âge», avait déjà déclaré le ministre saoudien du Hadj au cours d’une conférence de presse en janvier dernier à Riyad, a rapporté Medias24. Tawfiq Al-Rabian avait annoncé dans son discours d’ouverture du salon Hadj Expo 2023 à Djeddah, que l’Arabie Saoudite accueillera cette année autant de pèlerins qu’avant la crise Covid-19, soit quelque 2,5 millions de musulmans.Toutefois, il est à rappeler que les vaccins contre le Covid-19, les méningites type A, C W135 et la grippe saisonnière sont restés obligatoires pour accomplir le Hadj.
