À la veille du départ du premier groupe de pèlerins comoriens pour Médine, «une cérémonie d’adieu» s’est tenue jeudi soir au foyer des femmes de Moroni. Organisée par l’Agence nationale du hadj et de la oumra, elle a rassemblé de nombreux fidèles, des représentants des médias et plusieurs autorités, dont le chef de l’Etat, Azali Assoumani, le président de l’Assemblée nationale Moustadrani Abdou et le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mze Mohamed.
Les consignes des autorités saoudiennes
Après la récitation collective de la Fatiha et de la sourate Yasin, le chef de l’État a pris la parole pour rappeler la grâce d’être né musulman aux Comores. «Louange à Dieu qui nous a fait musulmans, et louange à ceux qui nous ont précédés dans ce pays, grâce à qui nous sommes nés musulmans et avons appris cette religion», a-t-il déclaré. Il a rappelé que le hadj est un devoir religieux pour ceux qui en ont les moyens, et que cette obligation concerne à la fois les citoyens et l’État. Il a ajouté que «les autorités saoudiennes traitent avec les gouvernements de chaque pays», d’où la responsabilité du pouvoir public dans l’organisation du pèlerinage.
« Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour dire adieu aux pèlerins et prier pour que Dieu les protège et les conduise sains et saufs en Terre Sainte», a-t-il ensuite dit, avant d’inviter les fidèles à prier pour «le bien et la stabilité des Comores». Le président a également exhorté les pèlerins à représenter dignement leur pays en Arabie saoudite.De son côté, Mohamed Alfatih Djamalylayli, directeur général de l’Agence nationale du hadj et de la oumra, a salué les progrès réalisés depuis la création de l’Agence en 2017, notamment en matière d’organisation, de formation des guides, de consultations médicales et de sensibilisation. «Nous avons équipé un hôpital pour les pèlerins des Comores en Arabie saoudite », a-t-il indiqué, tout en se félicitant de l’augmentation du quota de pèlerins de Mayotte.Il a exhorté les voyageurs à se montrer patients, à se consacrer pleinement à l’adoration et à respecter scrupuleusement les consignes des autorités saoudiennes. Il a conclu en remerciant ces dernières pour leurs efforts logistiques et humains : « C’est leur devoir, mais c’est à nous de les remercier.»
