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Hadj 2026 I Des mesures sanitaires strictes imposées aux pèlerins

Hadj 2026 I Des mesures sanitaires strictes imposées aux pèlerins

Société | -

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L’Agence nationale du hadj et de la oumra (Anho) a annoncé de nouvelles exigences sanitaires pour les pèlerins comoriens, en conformité avec les directives des autorités saoudiennes.

 

L’Agence nationale du hadj et de la oumra (Anho) a réuni la presse le jeudi 16 octobre pour présenter les nouvelles dispositions sanitaires imposées aux pèlerins comoriens avant leur départ pour l’Arabie saoudite. La rencontre s’est tenue en présence du docteur Saïd Moumini Soidiki, responsable des équipes sanitaires accompagnant les pèlerins comoriens.

Le directeur général de l’Anho, Mohamed Elfatih Jamalayl, a expliqué que ces mesures découlent des exigences fixées par les autorités saoudiennes, transmises à l’agence par l’ambassade du Royaume. « L’accomplissement du hadj est un ordre divin, mais il concerne uniquement les personnes qui en ont la capacité physique et mentale. Ces conditions font partie des exigences fixées par les autorités saoudiennes », a-t-il fait savoir. Il a insisté sur le caractère « universel » de ces règles, nécessaires pour garantir un pèlerinage sûr et conforme.

Selon lui, l’agence a la responsabilité d’informer les pèlerins et de veiller au respect de ces consignes afin d’éviter toute complication, notamment des amendes, des annulations de vol ou d’autres désagréments administratifs. Les certificats médicaux devront désormais être présentés pour attester de l’aptitude physique du pèlerin. Des dépistages préventifs seront également réalisés pour détecter d’éventuelles maladies.

Le docteur Saïd Moumini Soidiki a apporté des précisions sur les nouvelles directives sanitaires émanant des autorités saoudiennes. « Les conditions sont globalement les mêmes que celles de l’année dernière, mais avec quelques ajouts importants », a-t-il indiqué. Certaines catégories de personnes sont désormais interdites d’effectuer le pèlerinage : celles atteintes de maladies cardiaques graves, de troubles respiratoires chroniques sévères, d’insuffisance rénale, de maladies mentales dégénératives, ou encore de handicaps physiques majeurs empêchant l’accomplissement autonome des rites.

Sont également concernées les personnes souffrant de maladies contagieuses, les femmes enceintes de plus de six mois, ainsi que les patients atteints de cancer sous biothérapie ou radiothérapie. « Les femmes enceintes sont vivement encouragées à reporter leur pèlerinage après l’accouchement, compte tenu de la fatigue et des conditions exigeantes du hadj », a conseillé le médecin.

Concernant la vaccination, le docteur Moumini a précisé que les pèlerins doivent présenter un certificat de vaccination valide, notamment contre la Covid-19 pour la période 2025-2026, conformément aux vaccins reconnus par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une vérification systématique de l’immunisation sera effectuée à l’entrée sur le territoire saoudien.

Par ailleurs, la vaccination contre la méningite à méningocoques (Acwy) demeure obligatoire : le vaccin polysaccharidique tétravalent doit avoir été administré depuis au moins dix jours et moins de trois ans avant le départ, tandis que le vaccin conjugué tétravalent doit dater de moins de cinq ans. Le médecin a aussi recommandé aux pèlerins vivant à l’étranger d’envoyer leurs certificats médicaux à l’avance afin de faciliter les démarches.

De son côté, le directeur adjoint de l’Anho, Oussouffa Ahmada, alias Amdjad, a exhorté les pèlerins déjà inscrits à préparer leurs cartes de vaccination sans tarder. Il a également mis en garde contre toute falsification de documents médicaux. « Les conditions du pèlerinage, combinées à la chaleur et à l’effort physique, peuvent aggraver les maladies graves. Il est donc essentiel d’être honnête sur son état de santé », a-t-il averti.

Touma Saïd

 

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