Ils étaient deux à être placés sous mandat de dépôt ce 18 août, poursuivis pour «participation à un groupe criminel organisé, troubles à l’ordre public et complicité», selon l’ordonnance du juge. Si Hadji, vacancier, ancien entraineur d’un club de football de la capitale, arrêté le 15 août non loin de la place des Banques, est sorti de prison ce 19, Farid, autre vacancier, lui, s’y trouve toujours. Arrêté le même jour que Hadji, il a été en revanche interpellé à Mnungu, selon une source autorisée. Toujours dans le cadre de cette affaire, quatre personnes se trouvent sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter l’île de Ngazidja, entre autres restrictions.
D’après le procureur de la République, Mohamed Djounaid, que nous avons rencontré à son bureau ce jeudi, l’information relative à ce dossier est ouverte depuis le 15 juin. Celui-ci, restant volontairement dans le vague, «pour ne pas nuire à une enquête en cours», a fait comprendre que les arrestations intervenues ces derniers jours entraient dans l’exécution d’une commission rogatoire délivrée par le juge d’instruction pour poursuivre les investigations relatives «au groupe criminel organisé». Maintenant, quant aux faits qui leur sont reprochés, leur situation géographique et la date précise, le parquetier n’a pas fourni plus de détails. Tout au plus, a-t-il fini par dire que «les faits reprochés devaient avoir lieu courant 2021».
Ce sera tout. Il explique que pour le reste, il faut attendre le jour de l’audience.Mohamed Djounaid, qui est manifestement en rupture avec les méthodes utilisées par son prédécesseur, qui ne lésinait sur aucun détail lors de ses rencontres avec la presse, évite le plus possible de livrer des informations inhérentes à ce dossier en cours. En revanche, il a juré que «ces arrestations n’avaient en revanche rien à voir avec «Daulaya Haki» ni l’enfarinade du conseiller du chef de l’Etat, intervenue en mai dernier à Paris, en France».