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Harcèlement au travail I Focus sur les Comores et ses actions de Lutte

Harcèlement au travail I Focus sur les Comores et ses actions de Lutte

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Une récente étude affirme que 23 % des travailleurs et travailleuses à travers le monde font face à des cas de violence ou de harcèlement sur leur lieu de travail. Cette réalité déplorable touche également les Comores.

 

Sous le thème «Violence et harcèlement dans le monde du travail», diverses interventions se sont succédées lors d’une séance d’échanges avec la presse, organisée au bureau du Coordonnateur résident du système des Nations unies, sous la direction de la représentante résidente de l’Unicef, Dr. Mariam Sylla. Parmi les intervenants figuraient Dr. Edith Boani-Ouattara de l’Unfpa, Snehall Soneji du Pnud et Emma Raboanaly du bureau de l’Organisation internationale du travail (Oit) à Madagascar.
Le chef du bureau régional de l’Oit, Dr Coffi Agossou, a évoqué le cas d’une étude conjointe récente menée par son organisation, la fondation Lloyd’s register et Gallup, qui révèle que près d’une personne sur cinq, soit environ 23 % des travailleurs dans le monde, a été confrontée à des formes de violence ou de harcèlement au travail, que ce soit d’ordre physique, psychologique ou sexuel. Parmi les victimes identifiées par Dr. Coffi Agossou se trouvent des jeunes, des travailleurs migrants ainsi que des employés, hommes et femmes, les jeunes femmes étant deux fois plus susceptibles que leurs homologues masculins de subir des violences sexuelles et du harcèlement, en particulier parmi les immigrées.


Toujours dans son intervention, Dr. Coffi Agossou a relevé que les Comores ne sont pas à l’abri de cette tendance désormais «mondiale». Et «c’est précisément pour cette raison que l’Oit investit considérablement pour soutenir les Comores dans leur démarche de ratification de la Convention 190 concernant la violence et le harcèlement dans le monde du travail», a-t-il dit. Cette convention vise à promouvoir des mesures préventives et protectrices pour les victimes, à assurer une application effective et des mécanismes de recours efficaces, ainsi qu’à fournir des formations et des orientations. Des dispositions spécifiques sont prévues pour lutter contre le harcèlement et la violence basés sur le genre, tout en encourageant la collaboration entre les gouvernements et les organisations d’employeurs et de travailleurs, selon la présentation conjointe réalisée par l’Oit, l’Unfpa et le Pnud.

Mise en place d’une strategie de lutte

La violence est définie dans cette présentation comme « l’utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer, détruire ou endommager », tandis que le harcèlement est décrit comme « un mode de persécution consistant à enchaîner de façon répétée des agissements ou des paroles hostiles afin de démoraliser et d’affaiblir psychologiquement la personne qui en est la victime».
Le système des Nations unies a soutenu la mise en place de la stratégie de lutte contre les atteintes sexuelles, les abus et le harcèlement (Psea), notamment par le biais du Pnud et de l’Unfpa.
De son côté, Ibrahim Omar, le Secrétaire général de la Confédération des travailleurs et travailleuses des Comores, a présenté diverses activités menées de 2021 à 2022. Il a notamment mentionné la sensibilisation de 180 jeunes femmes et étudiantes contre les harcèlements des femmes en milieu professionnel, ainsi que la création d’un comité féminin dédié à la même cause.

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