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Harcèlements sexuels présumés a l’ortc I Les quatre journalistes condamnés font appel

Harcèlements sexuels présumés a l’ortc I Les quatre journalistes condamnés font appel

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Les quatre journalistes qui ont été condamnés à 9 mois de prison avec sursis et à une amende de 150 000 francs chacun, dans le cadre de la dénonciation par le syndicat des journalistes de présumés harcèlements sexuels à l’Ortc, ont fait appel.

 

Une semaine après leur condamnation par le tribunal correctionnel de Moroni, les quatre journalistes poursuivis par Hablani Assoumani pour « diffamation » ont interjeté appel le jeudi 31 août.  Abdallah Mzembaba, journaliste à Radio France Internationale, Andjouza Abouheir, vice-présidente du Syndicat national des journalistes comoriens -Snjc-, Toufé Maecha, journaliste à La Gazette des Comores et Oubeidillah Mchangama, journaliste à Rcm-13, ont pour rappel écopé de 9 mois de prison avec sursis et d’une amende de 150 000 francs.

 

Après avoir déposé leur recours, Oubeidillah Mchangama, parlant au nom de ses confrères, a déclaré à la presse que leur appel visait non seulement à contester la décision de justice, mais aussi à réaffirmer l'engagement continu dans la lutte contre les agressions envers les journalistes.

Soutien du Snjc

Dans un communiqué, publié suite à l’appel des journalistes, le Syndicat national des journalistes comoriens (Snjc) a exprimé son soutien à cette démarche. Sa présidente, Faiza Zoulé Youssouf, a estimé que « la peine prononcée par le tribunal n'est pas conforme au code pénal ». Pour elle, « cette condamnation représente un précédent dangereux pour la liberté d'expression et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes aux Comores ». Elle y voit là « une volonté manifeste de faire taire les journalistes à quelques mois d'élections majeures en Union des Comores ». Elle reste néanmoins un tantinet confiante : « Avec cet appel, la profession espère que la justice sera finalement rendue. »

 

L'organisme de défense des journalistes comoriens a précisé dans son communiqué que « ces peines sévères ont été requises alors que, selon le code pénal comorien, les infractions de diffamation et d'injure ne sont passibles que de six mois d'emprisonnement pour la diffamation et de deux mois pour l'injure, et que l'interdiction d'exercer, qui peut être prononcée, est prévue uniquement pour les responsables d'organes de presse ».Contacté via WhatsApp, Me Mohamed Ahamada Baco, l'avocat de Hablani Assoumani, a indiqué qu'il ne pouvait pas s'exprimer car il était à l'étranger et qu'il n'avait pas encore eu accès au jugement, étant absent lors du délibéré.

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