Le gouvernement, représenté par son secrétaire général, le ministre de l’Economie, et par celui de l’Energie, a convié la presse hier, lundi 30 mai, dans la soirée, pour annoncer la hausse des prix des carburants. A l’occasion, le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi, a tout d’abord souligné “les efforts consentis par le gouvernement depuis l’avènement de la crise sanitaire engendrée par la Covid” et dernièrement celle liée à la guerre russo-ukrainienne.
Sauver la Société comorienne des hydrocarbures
“Malgré ces crises, le gouvernement a su maintenir les prix des carburants pour aider la population à supporter les coûts et les charges de la vie”, a-t-il expliqué avant de faire savoir que la hausse des prix des carburants est motivée par le souci d’épargner à la société comorienne des hydrocarbures d’un désastre financier après des ventes à perte. “Ainsi, nous avons jugé nécessaire de revoir à la hausse les prix des carburants. On ne va pas s’aligner sur les prix à l’étranger, on a augmenté les prix en prenant en compte le quotidien du Comorien, pour seulement épargner la société comorienne des hydrocarbures d’une faillite”, a développé Ahmed Ali Bazi.
Concernant les prix, celui du litre de pétrole lampant à la pompe coûtera 350 francs au lieu de 250 francs. Pour le gazole, le litre coûtera 650 francs au lieu de 450 francs. Et l’essence, le litre à la pompe coûtera 750 francs au lieu 600 francs. “Ces prix entreront en vigueur dès demain matin (ce mardi 31 mai, Ndlr), a fait savoir le ministre de l’Economie.
Interrogé sur le retard pris par le gouvernement pour revoir les prix des carburants à la hausse, Ahmed Ali Bazi a fait savoir que le gouvernement a voulu prendre le temps nécessaire pour, d’un côté, sauver la société comorienne des hydrocarbures, et éviter, de l’autre, des conséquences fâcheuses sur le quotidien des Comoriens.
Quant aux mesures d’accompagnement à la population, Ahmed Ali Bazi a voulu être rassurant en indiquant devant la presse que “le gouvernement poursuivra ses efforts d’accompagnement à la population comme il l’a toujours fait dans les périodes difficiles, notamment celle de la Covid”. Par rapport aux frais de transport en commun, le ministre de l’Economie a tout d’abord botté en touche avant de dire que le gouvernement est en discussion avec le syndicat des chauffeurs, Usukani wa Masiwa, “mais rien d’officiel n’a été jusqu’alors arrêté”. Se dirige-t-on vers un laisser-aller concernant les frais de transport en commun ? Les chauffeurs continueront à appliquer les frais habituels en attendant les mesures de recadrage des frais relatifs à la hausse des carburants ?