L’ancien gouverneur de l’île de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi, a exprimé, hier en fin de journée, son mécontentement après la publication, quelques minutes plutôt, des prix des produits pétroliers. Pour lui, ces mesures “ne font qu’enfoncer encore plus le Comorien”.L’ancien gouverneur a fait savoir que “pour justifier cette hausse subite des prix, le régime s’appuiera sur la crise liée à la Covid19 et sur la guerre en Ukraine. Alors que les Comores n’ont jamais importé du pétrole depuis l’Ukraine”, dit-il, avant de s’interroger sur “la gestion des fonds de la Covid-19”.
L’homme politique estime que la crise que les Comoriens vont très prochainement faire face “n’est autre que la conséquence directe de la mauvaise gestion des sociétés d’Etat”, citant “l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor), la Société comorienne des hydrocarbures(Sch)”. Mouigni Baraka Said Soilihi fera savoir que “ces sociétés connaissent des déficits financiers importants”.
Où va l’argent de la Sch ?
Idi Boina, opposant, évoque “11 milliards”, qui auraient disparu des comptes de la Sch. “En quittant le pouvoir, l’ancien président Ikililou Dhoinine avait, par le biais du directeur Aboubacar Mze Cheikh, laissé dans les comptes de la Sch en 2016, 7 milliards. Il y’a eu après la nomination de Chaturi Mohamed, un épuisement de cet argent. Chatur a investi sur le goudron et le gaz sans aucune étude devant montrer la rentabilité de ce projet. Il y a eu après audit un trou de 4 milliards, ce qui lui a coûté son poste”, a-t-il dit.
De son côté, Moissuli Mohamed, membre de l’opposition formulera que “ce n’est pas aux Comoriens de payer les pots cassés du régime au pouvoir, qui ne sait faire qu’enfoncer les citoyens lambda”. L’ancien gouverneur a lancé un appel à tous les Comoriens à “nous joindre pour la recherche d’une meilleure solution”.
Il regrettera le fait qu’il croyait en la réalisation des propositions faites au cours. “Chacun impose les prix qu’il veut. Aucune surveillance”, a-t-il dit.