C’est la deuxième réunion de la semaine consacrée à la hausse des prix. Ce mercredi 18 août, sept organisations patronales et associations de la société civile se sont retrouvéesà nouveau au siège de la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc) pour évoquer la situation économique qui prévaut actuellement dans le pays. Comme samedi dernier, la rencontre de ce mercredi, était axée sur la flambée des prix laquelle touche presque et surtout les produits de première nécessité.
Mais pas que. La décision prise il y a un mois, par l’Autorité nationale de régulation des tics (Anrtic), portant régulation des offres de la data a également été à l’ordre du jour. La mesure en question, en vigueur depuis quatre jours, oblige desormais les consommateurs à débourser beaucoup plus que d’habitude s’ils veulent surfer sur internet.
«La réunion ne se limitait pas uniquement à la hausse des tarifs de télécoms. Puisque tous les secteurs sont logés à la même enseigne, nous nous sommes penchés sur la cherté de la vie en général. Car la situation ne fait qu’empirer tous les jours. Et c’est la population qui en pâtit,», a déploré, la présidente de la fédération comorienne des consommateurs, Nasra Mohamed Issa, contactée hier par Al-watwan.
Celle qui fut longtemps vice-présidente de la Fcc avant de prendre les rênes de l’organisation, il y a quelques mois, a annoncé la tenue d’une conférence presse conjointe, demain, samedi 21 août, pour dénoncer «cette vie chère»Celle-ci, sera animée, selon toujours elle, par les différentes organisations ayant formé le bloc pour trouver une solution à la crise actuelle.
Parmi elles, se trouvent Ngo’shawo, l’Association comorienne des consommateurs des Tics (Actic), le Synaco, l’Opaco, la Fcc, le Modec et enfin, Usukani wa masiwa. Devant les médias, ces associations espèrent attirer l’attention des autorités. « Car il n’est pas acceptable qu’un pays fonctionne sans organisation ni prévision», tempête, la présidente avant de souligner que depuis la dernière pénurie qui avait paralysé le pays, aucune solution pérenne n’a été apportée.
Présent aussi à cette réunion, le président de l’Actic invite les consommateurs à continuer de dénoncer la décision de l’Anrtic qu’il qualifie «d’incongrue». Cet organisme, présidé par Hamidou Mhoma, prévoit d’ailleurs saisir le tribunal administratif pour annuler la décision de l’Anrtic. « Pour ceux qui l’ignoraient, le pays n’utilise que 15% de la bande passante de Comores Câbles. Alors pourquoi imposer de tels tarifs. Pour moi, c’est une manière d’interdire aux gens de se connecter», résume le patron de l’Actic. A l’en croire, avec les prix du Mo fixés par le régulateur, le Gb reviendra cher au consommateur comorien que le citoyen vivant en Somalie.
"En faisant les calculs avec 0.50 fc/Mo, le Gigabits (Gb) se vendra à 500fc contre 200fc pour les citoyens somaliens. Ils ne comprennent pas que leur décision va causer une chute de revenus. Peu de gens vont se connecter", présage-t-il.