Le juge chargé d’instruire le dossier d’homicide présumé de Samir Antoy Salim est saisi d’une demande de mise en liberté provisoire au bénéfice des inculpés, à savoir Youssouf Mouigni, père d’Asminour, sauvagement poignardée par le défunt. Cette demande de mise en liberté provisoire été déposée au cabinet du magistrat instructeur, le samedi 3 septembre dernier, cinq jours après la première audition au fond des inculpés poursuivis pour coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort de Samir Antoy Salim.
Ce premier interrogatoire au fond sera suivi d’autres pour lever le voile sur ce qui s’est passé au petit matin du mardi 23 août à Dzahadju dans la région de Hambuu et les circonstances qui ont entrainé la mort de Samir Antoy Salim. Selon Me Youssouf M’sa, un des avocats assurant la défense des inculpés, cette demande de mise en liberté provisoire a été formulée au profit de tous les inculpés. Interrogé sur les charges portées sur les inculpés en particulier Youssouf Mouigni, Me Youssouf M’sa a déclaré que son client est poursuivi “pour avoir donné un coup à l’agresseur de sa fille”. Dans son intervention, l’avocat a également manifesté son incompréhension dans la mesure où son client a passé “deux minutes dans la chambre où se trouvaient sa fille et son agresseur. Le temps de dégager sa fille des mains de son agresseur et la ramener à l’hôpital en vue de la sauver”.
A en croire l’avocat, le coup que son client a donné à l’agresseur de sa fille, c’était uniquement dans le but de le neutraliser afin de pouvoir exfiltrer sa fille rapidement de la chambre pour l’emmener à l’hôpital. “Il ne s’est pas servi d’une arme, alors que l’agresseur avait un couteau“.
Exfiltrer la fille et l’emmener à l’hôpital…
Au sujet de cette incompréhension, l’avocat a ajouté qu’en quittant la maison, Youssouf Mouigni a laissé Samir Antoy en vie. “Mon client n’est jamais retourné à la maison où s’est produite l’agression de sa fille et les coups ayant entrainé la mort de Samir Antoy car il a été mis aux arrêts avant de s’assurer de l’évacuation sanitaire de sa fille”. Pour démontrer que Youssouf Mouigni n’a pas participé dans l’administration des coups et blessures qui ont entrainé la mort de l’agresseur, l’avocat a ajouté que son client est “resté au chevet de sa fille et a même envoyé une autre personne pour chercher le passeport d’Asminour afin de permettre son évacuation”.
Rappelons qu’Asminour Youssouf Mouigni est une jeune fille originaire de Dzahadju ya Hambu, résidente en France, en vacances au pays. Alors qu’elle dormait dans sa maison familiale, Samir Antoy Salim, son cousin est entré dans sa chambre et l’a sauvagement poignardée. Il était 4h du matin, quand le dénommé Samir Antoy Salim, s’était introduit dans la chambre de l’adolescente et lui administrant des coups de poignard.Criant au secours pour demander de l’aide, son père Youssouf Mouigni, est le premier à arriver dans la chambre. Selon les informations fournies par le parquet de Moroni, en voyant sa fille sauvagement blessée, “il a apporté un coup à l’agresseur de sa fille et a pu le maîtriser”. Ce dénommé Samir Antoy Salim est décrit comme un malade mental. “Dans ses moments de crise, il peut être violent”, soulignent ses proches.