Saisie pour se prononcer sur la demande d’hospitalisation de Yasser Assoumani, directeur général des aéroports des Comores, poursuivi et placé en détention provisoire dans l’affaire du trafic illicite des lingots d’or, depuis le 5 janvier dernier, la chambre d’accusation a confirmé l’ordonnance du juge d’instruction.
Son état de santé
Cette décision de la chambre d’accusation signifie que cette juridiction a rejeté la demande d’hospitalisation formulée par les avocats du directeur général. Pour ses avocats, le souhait de faire hospitaliser leur client est “une demande sérieuse” vue son état de santé. “Cette demande est intervenue suite aux examens médicaux effectués sur notre client qui présente des soucis de santé compliqués suite aux conditions de détention”, a déclaré un de ses avocats Me Hadji Chabane.
Lors de sa déclaration devant la presse, l’avocat a ajouté qu’ils ne vont pas s’arrêter sur cette décision de la chambre d’accusation. “Une autre demande de mise en liberté provisoire est soumise devant la chambre d’accusation, nous nous préparons incessamment pour aller plaider le dossier devant cette juridiction”.Cette seconde saisine devant la chambre d’accusation intervient suite à une demande soumise par les avocats devant le juge d’instruction et rejeté par ce dernier. Au sujet de cette saisine de cette juridiction de second degré, l’avocat ajoute que cette demande est motivée par le fait que leur client détient toutes les garanties de représentations. “Il est toujours directeur général des aéroports, il a une adresse connue et des avocats, par conséquent, il ne va pas fuir la justice”, avaient soutenu les avocats.
Notons que cette affaire de trafic illicite de lingots d’or remonte au 28 décembre dernier lors de l’interpellation à l’aéroport de Moroni de trois personnes dont deux de nationalité malgache. A l’issue de cette première interpellation des ramifications ont été révélées et au total onze personnes se sont trouvée poursuivies dans cette affaire. Au sujet de cette demande de mise en liberté provisoire formulée devant le juge d’instruction qui a entrainé la saisine de la chambre d’accusation, cette étape de la procédure est mise en place au terme des premières audiences auditions au fond des neuf inculpés présents à Moroni.