A J-2 de la célébration officielle du cinquantenaire, a-t-on déjà une idée des noms des chefs d’État étrangers invités et attendus à Moroni ?
Il y aura trois chefs d’Etat et de gouvernement : la présidente de la République Unie de Tanzanie, le président de la République d’Ethiopie et le Président de l’Ile Maurice. Il y aura également des envoyés spéciaux notamment des Emirats arabes unis, de la France et du Royaume du Maroc.
Comment va se dérouler la cérémonie officielle au stade de Maluzini par ordre d’activités ?
Ce sont d’abord des animations musicales par des artistes de renommée régionale et internationale dont des Tanzaniens et des Comoriens. Ensuite, il y aura les discours des chefs d’Etat dont celui de la présidente Samia Suluhu de la République Unie de Tanzanie dont le pays a abrité le mouvement de libération nationale des Comores, le Molinaco précurseur, entre autres, de l’indépendance de notre pays. Enfin, il y aura le discours du président de l’Union des Comores qui va retracer le bilan des 50 ans de l’indépendance.
Vous avez parlé d’une «fête populaire». Qu’est ce qui rendra cette fête populaire et combien de personnes attendues à la cérémonie ? Y-a-t-il un dispositif pour faire venir des citoyens issus des autres îles ?
La fête sera populaire car c’est quand même un mi-parcours de la Nation. Chacun se regarde pour ce qu’il a pu apporter dans son développement socio-économique. C’est également un moment où tous les acteurs évaluent leurs actions mais également une opportunité pour les jeunes générations de projeter leurs visions pour l’avenir du pays. Il y a un dispositif pour faire venir des Comoriens partout, y compris nos frères et sœurs de Mayotte qui, comme beaucoup d’entre nous souhaitent dépassionner le débat pour l’inscrire dans la recherche de la compréhension commune et dans la résolution progressive de nos contradictions.
Quelle sera la grande nouveauté par rapport aux précédentes fêtes pour marquer la particularité de cet événement ?
La grande nouveauté est d’honorer, de célébrer et de magnifier nos réalisations par le discours du chef de l’Etat, par la fierté d’avoir surpassé et annihilé l’action coloniale et d’avoir mis en perspective le développement socio-économique par le Plan Comores Emergent (Pce). L’autre nouveauté, c’est la présence d’une troupe militaire d’un pays membre du Conseil de sécurité de l’Onu pour le défilé. Mais aussi la présence d’un pays leader de la région, à savoir la Tanzanie. On doit aussi s’enorgueillir de la présence du président de l’Ethiopie dont le pays nous a désenclavés depuis huit ans en permettant à notre pays d’être relié quotidiennement au reste du monde.
En tant que président du Comité d’organisation, estimez-vous disposer de tous les moyens des ambitions affichées dès le début ?
En tout état de cause, c’est la fête de tous les Comoriens quel que soit l’endroit où elle sera organisée. En ce sens, tous les Comoriens qui se retrouvent sur l’ensemble des îles peuvent et doivent participer à l’évènement, ils sont tous invités à la fete sans aucune contrainte.
Quel est le budget alloué au cinquantenaire ?
Ce n’est pas important quand il s’agit de célébrer le recouvrement de la liberté et de la souveraineté nationale. Cela étant, après la fête, nous ferons le bilan.
Quels sont les évènements prévus après le 6 juillet et à quand comptez-vous clôturer les festivités du cinquantenaire ?
La célébration continue jusqu’au 31 décembre.
Un dernier mot ?
J’invite tous les Comoriens et tous les ressortissants étrangers aux Comores à participer à ce grand évènement qu’est le cinquantenaire du recouvrement de notre souveraineté nationale et qui nous permet de faire partie en tout lieu et en toute circonstance de la vie de l’Humanité.