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Hygiène bucco-dentaire I Deux mille enfants sensibilisés par l’Adde à Ndzuani

Hygiène bucco-dentaire I Deux mille enfants sensibilisés par l’Adde à Ndzuani

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Le projet sur l’amélioration de l’hygiène bucco-dentaire porté par l’Ong Adde, visait mille sept cent quarante et un élèves des écoles primaires de Shiwe et Shitsangani. L’action a été élargie aux écoles coraniques de Shitsangani et a couvert plus de deux mille enfants. Une cible et un chiffre jugés «satisfaisants» par la responsable des relations extérieures et partenariats au bureau-pays de l’Oms, Lobo Njikam Clarisse, rassurée de voir que l’opération est bien accueillie au sein de la population.

 

Une mission de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), bureau pays, en collaboration avec le ministère de la Santé, s’est rendue à Ndzuani du jeudi 8 au dimanche 11 décembre. L’objet était de s’assurer du suivi et de l’évaluation du projet porté par l’Ong Adde sur l’»amélioration de la santé bucco-dentaire au près des filles et des garçons des écoles primaires publiques des quartiers vulnérables de Shiwe et Shitsangani, cofinancé par l’Oms à hauteur d’un peu plus de 10,916 millions de francs comoriens pour chaque association». Ce projet vise à sensibiliser et à éduquer les écoliers sur les pratiques permettant d’éliminer la plaque dentaire qui se forme naturellement et en permanence à la surface des dents afin d’éviter les maladies parodontales.

Rencontre avec les acteurs

Vendredi 9 décembre dernier, une réunion entre la responsable des relations extérieures et partenariats au bureau-pays de l’Oms, Lobo Njikam Clarisse, le coordonnateur de l’Adde, Ibrahim Saïd, et les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet, à savoir la direction régionale de la Santé, le représentant du maire de Mutsamudu, la présidente du conseil de l’école primaire publique de Shitsangani, Dr Amina Abdillah, et le délégué à l’éducation Nail Djaffar, s’est tenue à la mairie de la capitale.
Au cours des échanges, les avancés dudit projet ont été notées et saluées par l’assistance. Nail Djaffar estime qu’il s’agit d’un projet «bien réfléchit» puisque sa mise en œuvre leur a permis de faire le point sur les difficultés rencontrées, d’où, le besoin de l’étendre aux autres districts et écoles de l’île. Dr Amina Abdillah a fait savoir que c’est pour cela qu’ils ont tenu à l’étendre tout le quartier dans l’espoir d’éduquer plus d’enfants.A cet effet, le docteur Mohamed Anssoufouddine a fait savoir que ses équipes avaient identifié quarante cas de souffle cardiaque chez les enfants consultés au cours de la mise en œuvre du projet sur l’amélioration de la santé bucco-dentaire.

un financement de 42,014 millions de francs

Et d’expliquer : «l’infection au niveau de la dent d’un enfant est due à une bactérie dite streptocoque». Le corps de l’enfant fabrique des anticorps qui tuent ladite bactérie et détruisent malheureusement le streptocoque et les valves du cœur et crée une valvulopathie, une maladie à trois stades à savoir : les petitement atteintes, moyennement ou complétement détruites. Pour l’atteinte récente, on peut suivre ces enfants-là ici en veillant à ce qu’ils aient des dents saines et leur injecter de l’extencilline chaque mois jusqu’à 25 ans. Par contre quand les valves sont vraiment détruites, il faut les remplacer par des valves mécaniques à travers une chirurgie du cœur. Mais on ne peut le faire ici. Les différents stades se découvrent par une échographie qui doit-être faite».


Lobo Njikam Clarisse s’est réjoui de l’ «engouement» dont ont fait preuve les membres de l’Adde, et de l’engagement des acteurs impliqués dans sa réalisation en appréciant un «professionnalisme sans précédent» et une très bonne «collaboration». Elle a soutenu que c’est dans le but de promouvoir la santé publique que l’Oms a octroyé un financement de 42,014 millions de francs à quatre organisations non gouvernementales.Elle s’est rendue à l’école primaire publique de Shiwe où parents d’élèves, enfants et direction ont eu l’occasion d’échanger sur l’évolution du projet et les avancées enregistrées «avant, c’était un véritable défi que de convaincre mes enfants de se brosser régulièrement les dents le matin. Depuis la sensibilisation menée à l’école, je me réjouis de constater qu’ils se portent volontiers à le faire matin, midi et soir», a raconté à cette occasion, Fatima Ahamed, mère de trois enfants.

Echanges avec les habitants

A l’école primaire de Shitsangani, les appréciations des habitants sur la marche du projet ont été jugées «très bonnes». Ici, Echati Saïd a apprécié, en outre, le fait «qu’en plus de l’opération de sensibilisation et d’éducation à l’hygiène bucco-dentaire, l’Adde ait aussi distribué des kits de brosses à dent et des dentifrices aux élèves». Ce fut, selon elle, «une façon de se conformer à la réalité sur le terrain». «Les kits vont aider nos enfants à avoir une dentition saine, la sensibilisation va leur permettre de prendre conscience de la nécessité d’éviter de consommer trop sucré, mais aussi de se brosser les dents après avoir consommé des sucreries. Je salue, donc, l’Oms et l’Adde pour leur engagement pour la protection de nos enfants contre les maladies dentaires».


Le projet de l’amélioration de la santé bucco-dentaire porté par l’Ong Adde ciblait mille sept cent quarante et un élèves du primaire. Son accueil par la population a fait que l’action a été élargie aux écoles coraniques de Shitsangani, à savoir le madrasat Watwania de Thanaî Abasse et celui de Ustadh Ibrahim. Selon ce dernier, se brosser les dents quotidiennement au réveil, au moment des ablutions (Toilette rituelle), avant de réciter le Coran, et au moment d’aller au lit, aurait été recommandé par le prophète Muhammad.


L’implication de tous les acteurs a été bonnement remercié par le coordonnateur de l’Ong Adde Ibrahim Said qui accorde une mention «très spéciale» aux médecins dentistes qui, durant le projet, ont mené des consultations gratuites et assuré l’éducation sur l’hygiène bucco-dentaire au profit des enfants. Des caravanes de sensibilisation avaient sillonné les places publiques ou encore les mosquées de vendredi par le biais de chefs religieux, à qui il a été demandé d’axer les prêches religieuses sur la cause. Au total, deux-milles kits de brosses à dents, de dentifrices et de flyers ont été distribués aux élèves.

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