logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Ile comorienne de Mayotte I Des Français soutiennent les Comoriens à dénoncer l’opération Wuambushu

Ile comorienne de Mayotte I Des Français soutiennent les Comoriens à dénoncer l’opération Wuambushu

Société | -

image article une
Les membres de la diaspora comorienne de Lyon et des délégués des organisations syndicales françaises ont demandé, à haute voix, l’annulation de l’opération Wuambushu pour épargner l’ile comorienne de Mayotte «d’une guerre fratricide». Une occasion pour les participants de dénoncer la privation des enfants de Mayotte de l’accès à l’éducation.

 

Des citoyens français, membres des organisations syndicales et politiques en collaboration avec la diaspora comorienne de Lyon, ont tenu un grand rassemblement, lundi 1er mai 2023, à Lyon pour dénoncer l’opération Wuambushu en cours dans l’île comorienne de Mayotte. Ce rassemblement est organisé à l’occasion de la fête internationale du travail. Des milliers de Français ont rejoint les Comoriens dans leur lutte contre cette opération.


Un des manifestants comorien, Ahmed Said Mahazi, a fait savoir que seule la lutte mettra fin à cette opération. «Unissons-nous, seule la lutte libère, sans la lutte rien n’est libre. Merci d’être là avec nous pour nous. La France est en train de mentir à tout le monde. Ce n’est pas vrai la France est à Mayotte de façon illégitime et illégale». Ahmed Said Mahazi, a qualifié le visa Balladur instauré par la France de honte. «On se connaît tous : même langue, même religion, même culture, soit le papa est de la Grande Comores et la maman de Mayotte. Pour aller voir mon père ou bien ma mère, il va me falloir un visa, c’est la honte, cela risque d’entrainer une guerre fratricide», a-t-il laissé entendre.
Le représentant de la Confédération générale du travail (Cgt) en France, a appelé les travailleurs et travailleuses françaises à soutenir les Comores.

«Un peuple, une seule identité»

«Quand on dit Mayotte est comorienne, on parle évidement d’une seule et même chose car nous formons un seul peuple,. D’une seule identité, d’un même peuple. Cela fait longtemps qu’on a pu s’organiser ici. C’est encore ainsi aux travailleurs et travailleuses de France de venir apporter leur soutien.»
Dans sa déclaration, le représentant de la Cgt, a déploré plus de 10.000 jeunes à Mayotte qui n’ont pas accès à l’Education.

«On a 10.000 jeunes qui n’ont pas accès à l’Education, à l’école, comment est-ce qu’on peut franchir nous enseignant et enseignante le frotton de nos écoles sur lequel il est écrit des valeurs de «liberté-égalité-fraternité» quand celle-ci est à géométrie variable sur un territoire qui plus est encore occupé. La solution est le rattachement de Mayotte aux Comores», a-t-il plaidé. «Ce n’est pas à nous de s’exprimer la dessus, parce que c’est encore aux personnes qui sont présentes, vivant dans ce pays-là, les Comores de s’exprimer. Elles l’ont fait déjà aux années 70 elles ont dit qu’elles voulaient l’indépendance, elle n’a pas été respectée. La France ce qu’elle fait à Mayotte aujourd’hui, cela va conduire à un état de guerre totale», a ajouté le délégué syndical.


Une autre syndicaliste a déclaré que les enfants abandonnés, déscolarisés se comptent par milliers à Mayotte à cause de la France. «Je vais dire qu’à Mayotte, le nombre d’enfants abandonnés, non scolarisés, emprisonnés, parce que les rétentions d’enfants à Mayotte font que la France est la championne d’Europe de rétention. C’est inadmissible parce qu’ils n’ont pas commis des délits, on n’enferme pas un enfant, on lui offre une éducation pour devenir un adulte…», a-t-elle souligné.

Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)

Commentaires