Dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 octobre, 78 migrants congolais ont été retrouvés dans la baie de la plage de Salimani ya Hambu. En provenance de Tanzanie, ces quelques 65 adultes et 12 enfants dont le plus petit a 13 mois, voulaient rejoindre l’île de Mayotte. «Les bosses (passeurs) nous ont demandé de sauter des vedettes parce qu’on était déjà arrivés à Mayotte. Ce qu’on a fait. Malheureusement, certains se sont blessés en sautant et d’autres qui ne savaient pas nager se seraient noyés si on n’avait pas été sauvés», a témoigné un des migrants.
Une prise en charge d’urgence
À Salimani, un jeune parmi ceux qui ont accouru pour les venir en aide a dit qu’ils entendaient des cris venant de la mer, mais pensaient que c’étaient des pécheurs en détresse. «A notre grande surprise, c’était des femmes et des enfants. Et là, tous ceux qui suivaient le match non loin du quai sont venus aider à les remonter en attendant l’intervention des forces de l’ordre», a-t-il relaté.Certains d’entre eux ayant des blessures de brûlures, ont été conduits à l’hôpital de Mitsudje pour des soins. Le major Ben Ali a fait savoir qu’ils ont pu prendre en charge gratuitement ceux qu’ils pouvaient, mais les brûlés graves devaient être transférés à Moroni. Il a regretté toutefois le fait que les autorités compétentes ne s’étaient pas présentées pour décider de ce qu’il fallait faire avec ces derniers. Vers 12h, ceux qui n’étaient pas blessés mais qui se trouvaient à l’hôpital ont été amenés par des agents des Forces de l’ordre pour rejoindre « les autres ». Les Comores sont devenues depuis quelques années un carrefour migratoire où sont souvent interceptés des migrants clandestins venus d’Afrique continentale, hommes, femmes et enfants en bas âge. L’avant-dernière interception remonte à septembre 2024 à Mwali. Plus de 70 migrants, de nationalités différentes, ont été retrouvés à Nyumashuwa.