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Immigration clandestine I Les migrants accueillis à Mitsamihuli ont été transférés à Mbibodjuu

Immigration clandestine I Les migrants accueillis à Mitsamihuli ont été transférés à Mbibodjuu

Société | -   Maoulida Mbaé

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Une soixantaine de migrants, récemment débarqués à Mitsamihuli, ont été pris en charge par les habitants avant d’être transférés vers le centre d’accueil de Mbibodjuu, sous supervision de la préfecture de Hambuu.

 

Une soixantaine de migrants, arrivés lundi dernier la plage de Mitsamihuli, au nord de Ngazidja, ont été transférés vendredi vers l’ancien collège de Mbibodjuu, réaménagé en centre d’accueil par les autorités comoriennes. Transportés à bord de deux bus de l’armée, hommes, femmes et enfants ont rejoint d’autres migrants secourus quelques jours plus tôt sur la plage de Salamani ya Hambu, où des pêcheurs locaux leur avaient porté assistance.Présent au moment du départ, le préfet de la région de Mitsamihuli, Mchangama Abasse alias Razida, a exprimé sa gratitude envers les habitants et autorités locales pour leur mobilisation.

«Je remercie la ville de Mitsamihuli dans son ensemble», a-t-il déclaré, saluant en particulier «les responsables des deux foyers transformés en centres d’accueil et les femmes des quartiers de Mirereni et de Djao, qui ont assuré quotidiennement les repas des migrants».Il a reconnu que la prise en charge de ces personnes n’avait pas été simple, et a été touché par « la générosité et la réactivité » de la population. Le préfet a également rappelé qu’il s’agissait d’« une responsabilité régalienne».

« Ils sont comme nos fils et petits-fils »

Selon lui, les migrants se portent bien et ont « particulièrement apprécié l’accueil chaleureux » reçu à Mitsamihuli. Il a remercié le gouvernement pour son accompagnement et la notabilité locale pour sa coopération, précisant qu’une cellule de crise avait été mise en place pour gérer efficacement la situation.L’émotion était palpable lors du départ. Les femmes ayant pris soin des jeunes migrants ont eu du mal à retenir leurs larmes, s’inquiétant de leurs conditions d’hébergement et de suivi à Mbibodjuu. « À nos yeux, ils sont comme nos fils et petits-fils », a confié l’une d’elles.

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